La place importante des femmes au rassemblement pour un Iran libre au Bourget

CNRI Femmes – Plus de 100.000 Iraniens et partisans de la résistance se sont réunis le 9 juillet 2016 au Bourget pour appeler à un Iran libre et démocratique.

Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne a déclaré dans son discours sa volonté de poursuivre la lutte jusqu’à l’instauration d’une république fondée sur la séparation de la religion et de l’Etat, la démocratie et l’égalité des femmes et des hommes en Iran. Elle a appelé l’Occident à abandonner la politique de complaisance qui encourage le régime de Téhéran à réprimer la population, à exporter le terrorisme et à alimenter la guerre dans la région.

Plus de 600 personnalités et parlementaires de 80 pays des cinq continents ont participé ce rassemblement pour exprimer leur solidarité. Les femmes étaient présentes en grand nombre dans les délégations et 22 d’entre elles ont pris la parole.

Rebiya Kadeer, Présidente du Congrès mondial ouïghour et candidate au prix Nobel de la paix, a déclaré : « Nous partageons une lutte commune. Nous saluons les habitants du camp Liberty. Nous sommes sous la menace d’extrémistes musulmans et nous avons ici une partie de la solution avec Maryam Radjavi, qui est une femme musulmane prônant une interprétation tolérante de l’islam … Elle reflète la véritable essence de l’islam, qui est la paix et la liberté. Son respect de la tolérance et sa profonde compassion sont de véritables piliers de l’islam. »

Dans son allocution l’Indienne Ranjana Kumari directrice du Centre de recherche sociale et lauréate du Prix 2015 Lotus Leadership, a déclaré : « A mes yeux, aucun pouvoir au monde ne pourra arrêter votre lutte … Votre lutte pour la liberté est très importante pour le monde. Votre message se répand partout, c’est en restant ferme que vous allez gagner. Je vous rends hommage et je rends hommage à Maryam Radjavi pour son courage et son leadership dans cette lutte. Le jour de votre victoire est proche. »

Du Népal, Bandana Rana, lauréate 2016 du prix de l’ONU CSW Women of Distinction, présidente du Réseau mondial de refuge pour les femmes et membre de la Convention des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination contre les femmes (CEDAW), a déclaré à la réunion: « Je partage les souffrances des femmes en Iran. Je déclare ma solidarité avec votre mouvement. Je l’ai vu un incroyable leadership, une grande énergie et de la puissance chez les femmes de votre mouvement … faisons en sorte que les femmes de l’Iran ne soient pas laissées pour compte dans notre quête de l’égalité d’ici 2030 ; nous le pouvons et nous le devons. »

Du Zimbabwe, la sénatrice Sekai Masikana Holland, dirigeante du mouvement démocratique contre Mugabe, membre fondatrice du mouvement anti-apartheid de l’Australie, lauréate du Prix de la Paix Sydney 2013, et décorée de la Légion d’honneur française 2011, a également déclaré sa solidarité avec les femmes iraniennes et leur lutte pour la liberté. « Dans ce rassemblement, je voudrais demander à l’Union africaine, aux Nations Unies et aux survivants du mouvement anti-apartheid de placer toute leur attention sur la lutte en Iran. Nous exprimons notre solidarité avec les femmes iraniennes contre l’intégrisme religieux. »

Maria Candida Almeida, vice-procureure général du Portugal est également intervenue. «J’admire Madame Radjavi en tant que femme dirigeante qui n’a cessé de mener cette lutte difficile pour la liberté et les droits des femmes en Iran … En tant que Portugaise qui défend l’état de droit, au nom de mon peuple, je voudrais exprimer ma plus profonde solidarité avec votre lutte pour la justice, la démocratie et les droits des femmes dans votre pays. »

L’Américaine Frances Townsend, qui a été conseillère à la sécurité intérieure du président américain George W. Bush (2004-2008), a déclaré: « Je vois les Iraniennes ici aujourd’hui et je suis tellement fière d’être avec les femmes de ce mouvement, avec les femmes du camp Liberty … Je suis fière d’être votre voix et je suis avec vous … vous êtes l’avenir de l’Iran. Vous êtes la voix de l’Iran. »

Kerry Kennedy, militante des droits de l’homme et la nièce du président américain John F. Kennedy a également pris la parole. « Le plus grand groupe que visent les mollahs représente la moitié de la population de l’Iran et ce sont les femmes. Il y a eu une augmentation terrifiante des agressions à l’acide contre les femmes en raison d’une soi-disant violation du code vestimentaire …. Que les tyrans tremblent car nous nous joignons au peuple d’Iran pour dire la vérité au pouvoir. Il est temps de libérer l’Iran. »

Anthea McIntyre, eurodéputée du Royaume-Uni, a déclaré : « En tant que députée, je voudrais voir les futures relations avec l’Iran subordonnées au respect des droits humains et à l’arrêt des exécutions En tant que femme, je suis particulièrement préoccupé par la situation des femmes en Iran … Je trouve écœurant de voir les officielles européennes abandonner leurs vêtements normaux juste pour plaire aux mollahs et adopter le code vestimentaire imposée aux femmes d’Iran contre leur gré … Le peuple iranien mérite tellement mieux. Voilà pourquoi nous sommes derrière Maryam Radjavi. »

La délégation allemande a inclus le professeur Rita Süssmuth, ancienne présidente du Bundestag allemand (1988-1998); et Sabine Leutheusser-Schnarrenberger, ancienne ministre allemande de la Justice.

De France, Rama Yade, ancienne secrétaire d’Etat aux droits de l’homme, la sénatrice Evelyne Yonnet-Salvator, Sylvie Fassier maire du Pin et Ingrid Betancourt ont pris la parole. D’Australie, Meredith Burgmann ancienne présidente du sénat australien et présidente du parlement de la Nouvelle-Galles du Sud est intervenue. De Suisse Laurence Fehlmann Rielle parlementaire fédérale, est montée à la tribune. Du Canada, Judy Sgro parlementaire canadienne et de Pologne, la députée Malgorzata Zwiercan ont pris la parole.

Zinat Mir Hashemi, membre du CNRI et rédacteur en chef de la revue Nabard -e Khalgh ; Zohreh Shafaii, Narguesse Azdanlou et Rabi’eh Mofidi, membres du Conseil central de l’OMPI, sont également intervenue.

Exit mobile version