CNRI Femmes – Le comité « Justice pour les victimes du massacre de 1988 en Iran » a annoncé sa formation le 21 septembre 2016 à Genève.
Composé d’experts des droits humains et de personnalités de renom, le comité a exhorté le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU à enquêter sur les vastes exécutions de prisonniers politiques en Iran durant l’été 1988 à la lumière des documents récemment révélés. Rama Yade, ex-ministre française des droits humains, et Ingrid Betancourt, ex-candidate à la présidence de la Colombie, figurent au nombre des membres du Comité, basé à Londres. Le comité « justice pour les victimes du massacre de 1988 en Iran » a demandé à l’ONU de former une commission d’enquête à cet égard. Dans une conférence de presse à Genève, Ingrid Betancourt a estimé que « c’est une action tout à fait importante dans l’intérêt de la défense des droits humains … Ceux qui sont accusés sont aujourd’hui aux postes les plus importants du gouvernement iranien. Il va sans dire que le fait que ces criminels aient des postes de responsabilité montre à quel point problème le gouvernement iranien d’aujourd’hui pose un problème. » Une exposition s’est également tenue à Paris en aout sur ce massacre où des personnalités avaient pris la parole pour appeler à une enquête internationale. Rama Yade y avait dénoncé une catastrophe cachée, cachée au monde et cachée à l’histoire. Elle avait estimé qu’il était important de rendre hommage aux 30.000 hommes et les femmes massacrés dans les prisons iraniennes, des hommes et femmes enterrés dans des tombes anonymes, sans le moindre respect. Rama Yade avait parlé de double catastrophe car il n’y a pas eu d’enquête judiciaire. Elle avait pointé sur les nombreuses injustices faites aux jeunes victimes, parfois très jeunes – des étudiants, les sportifs, et divers représentants de la société iranienne. Toute une génération. C’est également une injustice vis-à-vis des familles qui ne savent pas où ont été enterrés leurs proches.