CNRI Femmes – Une conférence en faveur du mouvement pour la justice pour les victimes des exécutions en Iran s’est tenue à l’université de Sassari en Italie.
Elle était organisée en solidarité avec la résistance iranienne le 22 octobre 2016.Intitulée « 1988 : exécutions secrètes et violations des droits humains en Iran », la conférence visait à attirer l’attention sur les violations continues et systématiques des droits humains en Iran, tout en commémorant 30.000 prisonniers politiques massacrés en 1988. Il s’agissait aussi d’aborder la situation politique, historique et juridique dans ce pays.Le maire de Sassari, le directeur d’Amnesty International et des personnalités italiennes figuraient au nombre des participants. Une délégation de la commission des Femmes du Conseil national de la Résistance iranienne y a pris la parole.
Raffaella Sau, conseillère politico-culturelle du maire de Sassari et professeur à l’université de cette ville de Sardaigne, a souhaité la bienvenue à la délégation de la commission des femmes du CNRI. «Nous enseignons les droits humains et la démocratie occidentale aux étudiants de cette université. Ce que nos amies attendent de nous ce soir est d’éveiller les consciences sur les violations des droits humains en Iran, en particulier le massacre de 1988 … Nous devons tous parler de ces génocides et ne pas rester silencieux. Je vous remercie pour vos activités qui informent notre opinion publique contre la violence et le génocide dans votre pays.
Soulignant la fermeté des femmes et des jeunes filles exécutées dans ce massacre, Elaheh Arjmandi a déclaré : « 80 pour cent des prisonnières OMPI de la section 3 de la prison d’Evine ont été massacré jusqu’à septembre 1988. »
Elham Zanjani a également pris la parole. Membre de la commission des Femmes du CNRI, elle a parlé de la répression des femmes en Iran et de leur résistance contre la dictature religieuse, deux aspects méconnus dans le monde.« Un régime intégriste est au pouvoir en Iran depuis plus de 37 ans. Sa principale caractéristique est son hostilité envers les femmes. Au cours des 3-4 dernières décennies, nulle part au monde les femmes n’ont été torturées et exécutées en si grand nombre ou agressées dans les prisons comme elles l’ont été en Iran. 120.000 membres de notre mouvement ont été exécutés par le régime iranien pour leur opposition, dont au moins 30% étaient des femmes », a-t-elle expliqué.Mme Zanjani a ajouté : « Notre mouvement est dirigé par une femme, Maryam Radjavi. Elle est une musulmane et croit dans la séparation de la religion et de l’Etat. Elle a élaboré un plan en dix points qui précise nos convictions dans la pleine égalité des sexes dans les domaines politique, sociale et économique.« Après le renversement de la tyrannie religieuse, nous prévoyons d’abolir la peine de mort et de créer une démocratie fondée sur la liberté, l’égalité et la séparation de la religion et de l’Etat. »En conclusion, elle a appelé chacun à soutenir les femmes qui souffrent en Iran et la Résistance iranienne.
Le dernier orateur de la journée était Nicola Sanna, le maire de Sassari. Tout en se félicitant de la tenue de cette conférence en l’honneur des martyrs de la liberté, il a rendu hommage aux les femmes qui résistent, « en particulier puisque la direction de la Résistance iranienne a été confiée à une femme. C’est d’une grande importance parce que les femmes mènent la résistance aux niveaux national et international et sont les champions de la liberté et de la démocratie. C’est très constructif et instructif pour tous, surtout pour nous qui sommes impliqués dans les instances gouvernementales et législatives, pour remplir notre devoir d’éveiller la conscience mondiale et d’appeler à la justice contre la violence, non seulement contre les femmes, mais aussi contre l’ensemble de la société iranienne. »