Iran: Des prisonniers courageux défient le parquet

CNRI Femmes – Dans une lettre ouverte envoyée clandestinement il y a 12 jours en Iran, la prisonnière politique Maryam Akbari Monfared a vivement fustigé le procureur adjoint de Téhéran pour avoir harcelé sa fille quand elle s’est rendue à son bureau pour demander une autorisation de visite à sa mère. Dans une lettre audacieuse, Mme Akbari explique: « C’était le 19 novembre 2016.

Après plus d’un mois, j’ai eu la visite de ma fille Zahra. Elle m’a dit : « Maman, si je ne te manque pas et que tu arrives à le supporter, alors j’en suis capable aussi, je peux le supporter. Je n’aime pas faire face à ces gens et entendre leurs obscénités. » Je lui ai demandé: « Pourquoi, qu’est-ce qui t’est arrivé, mon amour ? Elle a dit : « Lundi, quand je suis allée chercher un permis de visite au bureau du Procureur, M. Hajilou était hors de lui. Il s’est mal comporté et a dit : « C’est quoi ces mensonges que fabriquent tes parents ? »A son retour en cellule, Mme Akbari a demandé à voir M. Hajilou et a reçu ce message: “La tradition de cette famille est de mentir.”En réponse, Mme Akbari a écrit: « Le menteur c’est votre régime qui au nom de l’islam depuis 33 ans imposer son dogmatisme et ses restrictions et commet des crimes sans précédent et colle de fausses étiquettes à chaque parti, groupe et organisation.La tradition de ma famille est claire : c’est la lutte pour la justice et contre toute hostilité … Ma famille n’a tué personne et n’a volé personne …Vous n’avez pas le courage de me faire face, alors vous vous en prenez à ma fille.Pour moi, dont toute ma famille a été massacrée, il n’y a pas de raison de mentir. Mentir c’est ce que vous faites, vous êtes ceux qui recourent au mensonge et à l’oppression pour protéger votre pouvoir.

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