CNRI Femmes – Deux opposantes iraniennes ont lancé un appel au monde et aux autorités des droits humains pour prendre des mesures urgentes afin de sauver la vie de leur père, le prisonnier politique Ali Moezzi, agé de 65 ans.Ce dernier a disparu dans la matinée du 4 janvier 2017 alors qu’il rentrait du parloir de la prison où il avait vu son frère. Nul ne sait où il a été emmené.
« Notre père a fini de purger sa peine et aurait dû être libéré, s’inquiètent Forough et Hejrat Moezzi, mais il a été enlevé en prison par les services de renseignement il y a quelques jours, et nous ne savons pas où il a été emmené. »« Compte tenu du bilan abyssal des violations des droits humains en Iran et des crimes des mollahs en Iran, je pense qu’il est gravement en danger et nous ne savons pas que sort lui a été réservé », confie Forough.« Il a récemment condamné le massacre de prisonniers politiques de 1988 en Iran, alors qu’il était en prison, explique Hejrat. Il avait été convoqué à plusieurs reprises par les agents de Renseignements et menacé de mort. »Ali Moezzi est un prisonnier politique de renom emprisonné trois fois par le régime en Iran. La première fois, c’était de 1981 à 1985 pour son soutien à l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), la principale opposition démocratique aux mollahs. La deuxième fois, c’était de 2008 à 2010 pour avoir rendu visite à ses filles à la cité de la Résistance, Achraf, en Irak. La troisième fois, c’était en 2011 et jusqu’à aujourd’hui, pour avoir participé à la cérémonie funèbre du prisonnier politique Mohsen Dogmechi qui est mort dans une lente et terrible agonie, privé de soins pour son cancer.Une campagne #SaveAliMoezzi sur twitter a été lancée pour sauver la vie de ce prisonnier politique, appelant à des mesures pour le faire libérer.