Les filles d’un prisonnier politique en Iran demandent une pression internationale pour sauver leur père

CNRI Femmes – Les femmes de la Résistance iranienne doivent non seulement surmonter de nombreux obstacles pour participer à la libération de leur peuple, mais elles souffrent aussi beaucoup lorsque le régime des mollahs prend en otage un membre de leur famille pour leur faire abandonner le combat.Voici l’histoire de Forough et Hejrat Moezzi dont le père est emprisonné et brutalisé depuis qu’elles ont rejoint la Résistance. L’interview exclusive par Harriet Sinclair est parue dans la presse britannique :

 

Les filles d’un prisonnier politique iranien disparu: « Nous ne savons pas si notre père est mort ou vivant »Entretien exclusif avec International Business Times : Hejrat et Forough Moezzi demandent à la communauté internationale d’agir au plus vite pour retrouver leur père.

 

Par Harriet Sinclair8 janvier 2017 14h44 GMT

 

Hejrat et Forough Moezzi veulent que la communauté internationale agisse tout de suite.La page Iran du site Internet d’Amnesty International raconte que de nombreux prisonniers politiques, des hommes et des femmes disparus, des militants en grève de la faim, et des centaines de personnes anonymes sont victimes de violations des droits humains.Mais pour les filles du prisonnier politique iranien Ali Moezzi, il n’y a rien d’anonyme à leur situation, car elles veulent des nouvelles de leur père qui cette semaine a disparu dans la sinistre prison de Gohardacht sans laisser de traces.Hejrat et Forough Moezzi, qui sont membres de l’organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI), ont fui l’Iran il y a dix ans. Elles pensent qu’il est possible que leur père ait été mis à mort par le régime iranien.« Le mercredi 4 janvier, j’ai entendu dire qu’ils avaient enlevé mon père en prison et depuis nous n’avons pas de nouvelles de lui. Ils l’ont emmené dans un autre endroit », a expliqué Hejrat, 29 ans, qui a expliqué que son père avait reçu la visite de sa famille en prison. Il est retourné à sa cellule après le parloir.« Je suis vraiment inquiète pour lui, ils ont exécuté beaucoup de prisonniers politiques, ils ont tué beaucoup d’entre eux en prison et j’ai peur, je ne sais pas s’il est encore vivant. »Ali, 65 ans et à qui on a diagnostiqué un cancer, a été emprisonné plusieurs fois dans les années 80. Il a été par la suite arrêté en 2008 et a purgé une peine de deux ans pour avoir rendu visite à ses deux filles au camp d’Achraf, en Irak, qui abritait les membres de l’OMPI.Ali Moezzi est porté disparu depuis le 4 janvier.Après avoir purgé sa peine, Ali a de nouveau été arrêté en 2011 et condamné à quatre ans de prison pour avoir participé aux funérailles d’un partisan de l’OMPI décédé en prison, plus une année supplémentaire alors qu’il était déjà en prison.Étant donné sa ferme opposition au régime en prison, on craint sérieusement qu’il ne soit en danger imminent.Dans une lettre demandant l’aide de la communauté internationale, ses deux filles, qui vivent maintenant dans un lieu non divulgué, affirment que le seul crime de leur père est d’être lié aux membres de l’OMPI. Elles demandent de l’aide pour savoir ce qu’il est advenu.Bien qu’Ali ait disparu il y a quelques jours, le manque de nouvelles sur le sort des autres prisonniers politiques dans le pays leur fait craindre pour sa vie.Dans une lettre, le Comité parlementaire britannique pour la liberté en Iran écrit: « Le cas de M. Moezzi est encore un exemple du fait que les autorités iraniennes intensifient la répression intérieure contre les prisonniers politiques, les militants, les dissidents et les binationaux en Iran. »La lettre citait la libération provisoire de la militante et écrivain iranienne Golrokh Ebrahimi Iraee de prison à la suite de pressions intérieures et internationales en soutien à son épous Arash Sadeghi, un autre prisonnier d’opinion qui a mené une grève de la faim de 71 jours pour protester contre son arrestation.Les filles d’Ali espèrent que des pressions similaires forceront les autorités iraniennes à leur dire où se trouve leur père et à le libérer si possible.Au cours des cinq dernières années de prison, les proches d’Ali disent qu’il a été battu et torturé et affirment que les gardiens lui ont juré qu’il ne quitterait pas la prison en vie.« Je suis très inquiète parce que je sais que le régime iranien est mauvais pour les défenseurs des droits humains et je ne sais pas s’il est encore vivant ou pas », a ajouté Forough, 27 ans.« C’est une situation difficile. C’est une question de vie ou de mort. Nous voulons que la communauté internationale agisse.« Mon père est dans une mauvaise situation. Les Iraniens sont victimes du silence. Je veux que vous demandiez aux organismes de droits humains et à l’ONU de condamner le régime iranien et de prendre des mesures. »L’ambassade iranienne n’a pas répondu à une demande de commentaires.

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