Des députées britanniques appellent à la fin de la répression des femmes en Iran

Lors d’une célébration de la Journée internationale des femmes, un groupe de députées a souligné la discrimination systématique et la marginalisation des femmes en Iran lors d’une conférence à la Chambre des communes le 28 février 2017.

Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a remercié les députées pour leur soutien à la lutte des femmes iraniennes pour la démocratie et l’égalité des droits.« Les agressions des mollahs au Moyen-Orient et leurs programmes nucléaires et de missiles attirent énormément l’attention. Cependant, il faut souligner les réalités vitales en Iran : une profonde crise politique et sociale, une société prête au changement et un mouvement organisé dans lequel les femmes jouent un rôle central », a-t-elle déclaré.« En fait, les femmes sont la force du changement en Iran… J’appelle la communauté mondiale, en particulier les femmes de Grande-Bretagne et les chambres du Parlement à soutenir la lutte des femmes iraniennes contre ce régime misogyne », a conclu Mme Radjavi dans son message vidéo.Cheryl Gillan, députée conservatrice, a déclaré : « Je me réjouis à l’idée d’un Iran où toutes les personnes pourront être traitées de manière égale et les femmes jouer un rôle important dans la vie civile et politique. »Linda Lee, ancienne présidente du Barreau d’Angleterre et du Pays de Galles, présidente de la conférence, a évoqué le sort de plusieurs activistes en Iran, notamment Maryam Akbari Monfared, Narguesse Mohammadi et Mansoureh Behkish.« Ces prisonnières de conscience sont punies de peines de prison de longue durée pour leurs activités contre la peine capitale, pour avoir demandé que les responsables des massacres des années 1980 soient tenus responsables, y compris les auteurs connus du massacre de 30.000 prisonniers politiques de l’été 1988 en Iran », a-t-elle dit dans son discours d’ouverture et s’est jointe aux autres participants pour demander leur libération immédiate.Parlant au nom de sa cliente Nazanin Zaghari-Ratcliffe, qui est détenue prisonnière en Iran sur de fausses accusations et dans des conditions épouvantables, la députée travailliste Tulip Siddiq a déclaré: « La façon dont cette mère britannique est traitée dans le système pénitentiaire iranien est inhumaine et totalement inacceptable. Le gouvernement doit intensifier sa pression sur les autorités iraniennes pour sa libération immédiate afin qu’elle et sa fille puissent se retrouver avec leur famille à West Hampstead. »Les panélistes des deux Chambres du Parlement ont été rejoints par des avocats, des défenseurs des droits des femmes et des membres de la communauté anglo-iranienne qui ont demandé au gouvernement britannique de prendre la tête d’une initiative internationale pour faire pression sur les autorités iraniennes afin  « d’éliminer toutes les formes de discrimination et autres violations des droits humains à l’égard des femmes et des filles », comme l’a demandé la communauté internationale dans la dernière résolution de l’ONU sur les droits humains en Iran.Mme Dolat Norouzi, représentante du CNRI du Royaume-Uni, a déclaré: « Une nouvelle période a commencé. La complaisance avec la dictature religieuse en Iran et son corps des gardiens de la révolution, les pasdaran, responsables de l’exécution de dizaines de milliers de femmes en Iran et parrainant le terrorisme dans la région, s’est révélée contre-productive. Les dirigeants du monde doivent commencer à se montrer ferme et à rendre le régime responsable de ses crimes. »« Les femmes de la résistance iranienne ont défié le régime misogyne sur tous les fronts … Elles ont joué un rôle crucial pour conduire notre mouvement à devenir une alternative sérieuse et forte contre le parrain de l’extrémisme islamique et du terrorisme», a déclaré Safoura Sadidi de la Commission des femmes du CNRI.La Baronne Harris de Richmond, libérale-démocrate de la Chambre des lords; Thérèse Villiers, députée conservatrice ; Jess Phillips, député travailliste ; Louise Ellman, députée travailliste ; Lady Valerie Corbett, éminente militante des droits de la personne et des droits des femmes; Margaret Owen, avocate des droits de la personne; Sue Willman, de la commission des droits de la personne du Barreau; Azadeh Hosseini, présidente de l’Association des enseignants anglo-iraniens; et Farzaneh Hosseini, avocate et défenseur des droits de l’homme, participaient à cette réunion.

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