Fatemeh Akbari: Nous sommes le prolongement d’un chemin qui mène à la liberté

Bonjour. Je m’appelle Fatemeh Akbari Monfared. Je suis la sœur de la prisonnière politique Maryam Akbari Monfared, mère de deux filles et emprisonnée depuis huit ans sans la moindre autorisation de sortie.

C’est elle la femme qui a porté plainte contre les autorités du régime iranien pour demander justice pour nos soeurs et nos frères massacrés. Et c’est pourquoi elle a été privée des visites hebdomadaires de son mari et de ses enfants.Son crime est lié à moi, à notre sœur, à notre frère et à deux nièces qui sont membres de la Résistance iranienne. Nous avons perdu deux frères dans les exécutions des années 1980 et une sœur et un frère dans le massacre de 1988.Ce dont on l’accuse, c’est de nous avoir téléphoné, nous qui avons consacré nos vies à la libération de notre peuple.J’ai quatre ans de plus que Maryam. J’ai aussi une fille. Pour rejoindre la Résistance et la lutte pour la liberté de notre peuple et de notre famille, je l’ai laissée auprès de Maryam. Maintenant, à l’instar des deux filles de Maryam, elle est aussi privée de l’amour de ma chère soeur.

 

 Ce que j’aimerais préciser, c’est que dans notre famille, ce n’était pas le chagrin et les séparations qui importaient, mais le courage et la bravoure de tous.Ce que nous avons appris l’un de l’autre c’est la patience et la fermeté. Nous opposer à la dictature, nous a appris à rester fermes. Nous sommes déterminés à mettre fin à la souffrance de notre peuple en renversant cette tyrannie.Oui, nous prolongeons un chemin rougi du sang des meilleurs enfants de notre pays pour ouvrir la voie de la liberté depuis l’intérieur des prisons.Aujourd’hui, ce chemin brille plus que jamais avec le mouvement pour la justice en faveur des victimes du massacre de 1988.Ma sœur Maryam s’est levée pour défendre ces sacrifices, et de l’autre côté des murs de la prison, je fais entendre sa voix.

 

Nous continuons tous deux avec le même but et la même cause de liberté, et sur ce chemin, nous n’hésitons pas à sacrifier tout.

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