Iran: Maryam Akbari menacée d’une plus longue peine de prison

CNRI Femmes – Amnesty International a publié une action urgente le 22 mai 2017 sur le sort de la prisonnière d’opinion Maryam Akbari Monfared, accusant le régime iranien de vouloir se livrer à des représailles pour sa déclaration contre le massacre de prisonniers politiques de 1988, dans lequel ses frères et sœurs ont été exécutés.

Le 13 mai, écrit Amnesty, le mari de Maryam Akbari Monfared, Hassan Jafari Hatam s’est présenté à un bureau des services de renseignement de Téhéran après avoir été convoqué par téléphone pour interrogatoire.

Amnesty précise qu’on ne lui avait donné aucune raison pour cette convocation. Hassan Jafari Hatam a déclaré qu’au ministère, les agents du renseignement l’ont agressé verbalement et menacé sa femme d’une condamnation de trois ans de prison et l’exil dans une maison d’arrêt lointaine dans la province du Sistan-Baluchestan, dans le sud-est de l’Iran.

Ces menaces, ont-ils expliqué, seraient mises en œuvre à moins qu’elle n’arrête d’écrire des lettres ouvertes sur le sort de plusieurs milliers de prisonniers politiques, dont deux de ses frères et sœurs, exécutés de manière extrajudiciaire durant l’été 1988. Maryam Akbari Monfared a écrit plusieurs lettres ouvertes depuis octobre 2016 lors du dépôt de sa plainte au Parquet. Elle demande une enquête officielle sur le massacre de 1988, pour connaître l’emplacement des fosses communes où les prisonniers ont été enterrés et l’identité des auteurs.

À ce jour, les autorités n’ont pas traité la plainte. Par contre, elles ont eu recours à diverses tactiques punitives, ajoute Amnesty. Ils ont refusé d’emmener Maryam Akbari Monfared à ses rendez-vous médicaux à l’extérieur de la prison pour son arthrite rhumatoïde et ses problèmes de thyroïde. En conséquence, elle a souffert de fortes douleurs dans les jambes.

Ils ont également menacé à plusieurs reprises d’arrêter les visites familiales.Maryam Akbari Monfared est emprisonnée depuis décembre 2009, pour 15 ans de prison, accusée de « guerre contre Dieu ». Son accusation repose uniquement sur des appels téléphoniques passés à ses proches, membres d’un groupe d’opposition interdit, l’organisation des Moudjahidine du peuple de l’Iran (OMPI) et pour être aller les voir une fois en Irak.

 

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