CNRI Femmes – De nombreuses diplômées en soins infirmiers ne sont pas satisfaits du système de santé en Iran et émigrent car elles n’ont pas d’autorisation d’exercer.Jaleh Ezzati, sous-directrice de l’Organisation des systèmes de soins infirmiers, s’est exprimé sur les problèmes des infirmières en Iran dans une interview : « Nous avons des documents selon lesquels 97 % des infirmières sont profondément insatisfaites du système de santé du pays.
Nous ne manquons pas de diplômées, mais beaucoup n’obtiennent pas de permis d’exercer après leur diplôme, et elles décident d’émigrer. »Jaleh Ezzati a également déclaré: « L’année dernière, 15 infirmières sont décédées au travail. Toutes tournaient par roulement de deux équipes en raison de la pression du travail, du manque de personnel et d’un manque criant de budget … Les heures supplémentaires obligatoires et toute cette pression conduisent toujours à la mort d’une infirmière en province. Le dernier cas a été dans la province de Kerman, où une infirmière de 35 ans a fait un accident vasculaire cérébral à l’hôpital. »En ce qui concerne le salaire des infirmières, elle a également déclaré : «Nous ne respectons pas les normes internationales. En Iran, il y a une infirmière pour 15 patients, alors que, selon les normes internationales, il en faut une pour un à quatre patients au maximum. Dans 99 % des pays, le salaire d’un médecin est au maximum trois fois plus élevé que celui d’une infirmière. Mais en Iran, il est 100 fois plus élevé. Nous avons même observé des salaires 500 fois supérieurs. De nombreux médecins disent qu’ils ne reçoivent que les frais de visite ou de chirurgie. Ils partent et tout le travail doit être fait par l’infirmière. Dans de telles circonstances, elles ne peuvent pas continuer à percevoir un salaire qui n’a pas bougé depuis huit ans alors que celui des médecins est 100 ou 500 fois plus élevé. »«Nos recherches montrent que l’immigration d’infirmières a augmenté de 300 %. Les médecins qui reçoivent des salaires 300 fois élevés, ne respectent plus lees infirmières. Elles ont une telle quantité de travail qu’elles ne voient aucune raison de rester. Elles abandonnent tout et s’en vont. »(Site Alef, le 11 juin 2017)