CNRI Femmes – La prisonnière d’opinion Golrokh Iraee a envoyé une lettre ouverte depuis la prison d’Evine où elle est détenue en Iran pour demander que soient traduits en justice les auteurs des massacres des années 1980 dans ce pays. La lettre fait suite à l’acceptation par le groupe de travail de l’ONU sur les disparitions forcées ou involontaires de la plainte déposée par la prisonnière politique Maryam Akbari Monfared demandant des informations sur le sort de ses frère et soeur exécutés lors du massacre de 30.000 prisonniers politiques en 1988.
Dans sa lettre, Mme Iraee écrit :
« Ceux qui ont cherché le pouvoir ont tourné le dos aux aspirations des fils et des filles de cette terre … En raison d’une simple réponse « oui » ou « non », ils ont envoyé des milliers de personnes devant les pelotons d’exécution et à la potence. Leurs corps sans vie ont été enterrés dans des fosses communes dans le but d’effacer leur mémoire de l’esprit de la nation …
Beaucoup se sont inquiétés ces dernières années de ceux qui avaient été injustement exécutés, mais ce qui est nécessaire, ce sont les plaintes de leurs familles en tant que plaignants privés. A l’instar de Maryam (Akbari Monfared), ils devraient suivre directement les dossiers de leurs proches. Maryam n’est pas seule. Elle représente des milliers de personnes qui ont perdu des membres de leur famille.
Notre incapacité à réagir et à faire la lumière sur ces crimes mèneront à des crimes plus horribles.
Nous devrions aider à faire entendre leur voix plus fort. Une voix qui a résonné dans le ciel de ce pays pendant des années. Nous devrions annoncer que nous recherchons la justice contre les crimes sanglants des années 1980.