Iran: mort suspecte d’une femme, ancienne compagne de cellule de Zeinab Jalalian

CNRI Femmes – La nouvelle de la mort suspecte d’une femme en Iran, anciennement emprisonnée dans la même section que la prisonnière politique kurde Zeinab Jalalian, a été diffusée le 6 janvier.

Le corps sans vie de l’ancienne prisonnière, Zahra Azadserecht, a été retrouvé chez elle à Kermanchah le 14 octobre 2017. Mme Azadserecht était sous la pression des services de renseignement de Kermanchah (ouest de l’Iran) en raison de ses relations et ses contacts avec Zeinab Jalalian.

Cette femme kurde avait été emprisonnée pendant quatre ans pour des accusations de droit commun. Elle s’était liée d’amitié avec Mme Jalalian alors qu’elle purgeait sa peine au Centre de rééducation de Kermanchah et à la prison de Diezelabad de cette ville.

Mme Azadserecht n’avait pas tenu compte des avertissements des services de renseignement de ne pas avoir de contacts avec Mme Jalalian et maintenait ses relations avec elle.

Après sa libération, Mme Azadseresht avait rendu visite à Zeinab et l’avait contactée à plusieurs reprises, ce qui lui a valu d’être interrogée et intimidée à plusieurs reprises par les services de renseignement. Elle avait aussi perdu son travail à cause de cela.

Des agents lui avaient dit que les pressions cesseraient si elle passait à la télévision pour assurer que Zeinab Jalalian n’était pas malade. Ils lui avaient même offert de l’argent, qu’elle avait refusé.

Pour finir, son corps a été retrouvé par des proches à son domicile le 14 octobre 2017. Le bureau du médecin légiste a affirmé qu’elle s’était suicidée en prenant des médicaments.

Elle avait téléphoné à Zeinab Jalalian cinq jours auparavant, un contact dans lequel elle n’avait rien dit sur une décision éventuelle de se suicider.

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