Iran : Tout le monde s’inquiète pour Atena Daemi, Golrokh Iraee et Arash Sadeghi

CNRI Femmes – Le 7 février 2018, Amnesty International a publié une déclaration demandant aux autorités en Iran de libérer immédiatement et sans condition les militants des droits humains Atena Daemi, Golrokh Ebrahimi Iraee et son mari Arash Sadeghi.

Les trois militants emprisonnés ont entamé une grève de la faim pour protester contre le transfert illégal d’Atena Daemi et de Golrokh Ebrahimi Iraee à la sinistre prison de Qarchak alias Shahr-e Rey à Varamine, près de Téhéran.

Les conditions épouvantables dans la prison de Shahr-e Rey placent Golrokh Ebrahimi Iraee et Atena Daemi – tous deux emprisonnées à tort pour leur militantisme pacifique en faveur des droits humains – dans une situation de grave danger d’agression, de violence et d’exposition à des maladies infectieuses, en plus d’être surpeuplée et sale. Nous sommes très préoccupés par leur sécurité et leur bien-être. Personne ne devrait être emprisonné dans des conditions aussi effroyables, a déclaré Magdalena Mughrabi, directrice adjointe d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

La prison de Qarchak est un hangar à poulets désaffecté qui détient plusieurs centaines de femmes condamnées pour des infractions violentes dans des conditions de surpopulation et d’insalubrité, sans accès à de l’eau potable, à une nourriture décente, à des médicaments et à de l’air frais. Les informations sur l’établissement indiquent des niveaux élevés de violences contre les détenues par d’autres détenues et le personnel pénitentiaire, ainsi que l’usage endémique de drogue et les maladies infectieuses.

Amnesty International a déclaré que les autorités iraniennes ont systématiquement omis de répondre aux préoccupations concernant le traitement inhumain infligé aux femmes détenues à la prison de Shahr-e Rey. Au lieu de cela, elles ont souvent menacé d’envoyer des prisonnières d’opinion à la prison de Shahr-e Rey et ont parfois mis ces menaces à exécution.

Golrokh Ebrahimi Iraee et Atena Daemi ont été transférées de la prison d’Evine de Téhéran à la prison de Shahr-e Rey le 24 janvier après que des gardiens de sexe masculin les aient agressées physiquement et verbalement, notamment par des insultes sexuelles, des coups de pied et de poing, parce qu’elles avaient protesté contre le caractère illégal de leur transfert et le non-respect du règlement sur la séparation des différentes catégories de prisonniers.

Le mari de Golrokh Ebrahimi Iraee, Arash Sadeghi, également militant des droits humains et prisonnier d’opinion, est en grève de la faim depuis le 27 janvier. Il demande le retour de sa femme et d’Atena Daemi à la prison d’Evine, en attendant leur libération.

Amnesty International est extrêmement préoccupée par l’état de santé d’Arash Sadeghi, dont le corps a été affaibli par des grèves de la faim et cette protestation pourrait mettre sa vie en danger, selon Magdalena Mughrabi.

Amnesty International souligne que cet incident est une preuve supplémentaire de l’environnement horrible pour ceux qui osent défendre les droits humains en Iran, où toute forme de dissidence ou d’activisme pacifique est criminalisée par les autorités.

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