Les femmes iraniennes opprimées par le port obligatoire du voile

Un membre du clergé de haut rang a récemment proclamé que le voile ne devrait pas être considéré comme “obligatoire” mais comme une “obligation légale” que toutes les femmes doivent respecter comme toute autre loi. Cette déclaration visait à réprimer la vague croissante de protestations contre le port du voile obligatoire par les femmes iraniennes.

La politique consistant à imposer le “voile obligatoire” aux femmes iraniennes est au cœur de la misogynie des mollahs depuis le début de leur règne, et les femmes ont été privées de la quasi-totalité de leurs droits humains sous le régime clérical.

Incapable de répondre aux besoins d’une société progressiste et épris de liberté qui avait défait l’esclavage d’une dictature monarchique en 1979, le nouveau régime intégriste de Téhéran a trouvé la solution pour imposer son pouvoir en contraignant les femmes à porter le voile et en les supprimant ainsi de l’ensemble de la société. La solution correspondait bien à la vision misogyne des mollahs et leur permettait de dissimuler et de justifier leur oppression politique et leur sauvagerie dans une enveloppe religieuse.

C’est pourquoi la misogynie et la suppression des femmes sont indispensables à la répression du régime et sont devenues un pilier du régime des mollahs, tout aussi important que leurs politiques de bellicisme, d’exportation du terrorisme et d’acquisition de la bombe nucléaire.

Ils affirment que le port du voile par les femmes a été instruit par l’Islam alors que le Coran stipule qu’il n’y a pas de contrainte dans la religion. La foi est basée sur le libre choix et le libre arbitre. Par conséquent, tout ce qui est imposé de force au peuple est contre l’islam authentique, qu’il s’agisse d’une religion imposée ou du voile.

La Résistance iranienne et les Moudjahidine du peuple iranien ont toujours défendu l’égalité des droits des femmes et la liberté de leur choix vestimentaire.

Les Moudjahidine (OMPI), l’organisation musulmane membre de la Résistance iranienne, se sont opposés au port obligatoire du voile depuis le début et ont clairement déclaré leur opposition. Les femmes moudjahidines ont participé à la marche de protestation contre le port obligatoire du voile le 8 mars 1979, bien qu’elles couvrent elles-mêmes leurs cheveux.

Le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a adopté un plan en 1985, dans lequel il soulignait les libertés des femmes en insistant sur leur liberté de leur comportement vestimentaire.

En 1995, la présidente du CNRI, Maryam Radjavi, a proposé un plan en dix points pour les femmes, soulignant leur égalité de droits dans toutes les sphères de la vie et leur liberté dans le comportement vestimentaire.

Tout récemment, lors des réunions au Conseil de l’Europe, en janvier 2018, Mme Radjavi a appelé à l’abolition de la loi sur le port obligatoire du voile et des autres restrictions imposées aux femmes.

Aujourd’hui, après presque quatre décennies de restrictions excessives imposées aux femmes, et malgré le déploiement d’au moins 26 agences culturelles, religieuses, militaires, disciplinaires, législatives, judiciaires et exécutives, l’échec du régime à contraindre les femmes et les filles résilientes de l’Iran à observer ” correctement “ le voile s’est transformé en un scandale politique pour le régime, ce qu’il considère comme une menace pour la sécurité nationale.

Les théoriciens du régime reconnaissent qu’à la lumière des années de carnage, de fraude et de faillite économique, et d’une population généralement mécontente, le seul symbole “islamique” qui reste du régime est le voile des femmes. S’ils perdent cela aussi, il ne restera rien des revendications du régime à l’égard de l’islam et de sa raison d’être pour s’accrocher au pouvoir sous la domination absolue d’un Guide suprême.

De plus, ils n’auront plus aucune raison d’envoyer leurs gardiens de la révolution, les Bassij, les forces de sécurité et les agents en civil dans les rues pour terroriser la population.

Le commandant en chef de la police, Hossein Ashtari, a révélé en septembre 2016 que ” quelques 2000 femmes qui portent des vêtements inappropriés sont arrêtées tous les jours à Téhéran et dans d’autres provinces “. (L’agence de presse étatique Tasnim – 29 septembre 2016)

Ce chiffre s’élève à 730 000 arrestations par an, chiffre minimisé à la fois en raison du manque de transparence du régime et de l’augmentation de la répression des femmes en 2017 par rapport à 2016.

Tout au long de l’année, les Iraniens ont diffusé des vidéos de femmes arrêtées dans les parcs et les rues pour le non-respect du voile et pour avoir laissé tomber le voile. Ces vidéos font l’écho du calvaire que les femmes iraniennes vivent tous les jours dans la rue. Les images de femmes seules traînées violemment dans les véhicules et les fourgonnettes de la police, tout en criant et en se débattant pour se libérer de leurs mains, sont déchirantes. Ces scènes sont répétées au moins 2000 fois par jour dans tout l’Iran.

Malgré tout cela, l’un des érudits religieux de haut rang du régime clérical a admis que les mollahs n’ont pas réussi à imposer le voile obligatoire aux femmes iraniennes.

Lors d’une réunion avec le commandant en chef de la police, Hossein Ashtari, le 8 octobre 2017, le mollah Jafar Sobhani a déclaré : “Malgré tous les efforts déployés ces dernières années, nous n’avons pas été en mesure d’atteindre nos objectifs en matière du port obligatoire du voile”. (L’agence de presse Fars – 8 octobre 2017)

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