CNRI Femmes – Il y a 1,8 million de femmes en Iran âgées de 10 à 49 ans qui sont analphabètes. Les données indiquent toutefois que le nombre réel est bien plus élevé.
Dans une interview publiée par les médias officiels, Ali Bagherzadeh, vice-ministre de l’Education et chef de l’Organisation du mouvement d’alphabétisation, a annoncé : « Il y a environ 2,7 millions d’analphabètes âgés de 10 à 49 ans en Iran, dont près de 1,8 million sont des femmes. »
Il a ajouté à l’agence ILNA du 31 mars qu’il y avait un nombre égal d’analphabètes dans les villes et les villages d’Iran, cependant, le nombre de femmes analphabètes dans les villages est plus élevée que dans les villes.
Dans certaines provinces, le pourcentage d’analphabétisme est supérieur à 30 % et un nombre considérable d’enfants de moins de 17 ans n’ont pas la possibilité d’aller en classe. Les parents de la plupart de ces enfants sont eux-mêmes analphabètes, et il existe un rapport significatif entre le niveau d’éducation des parents et les enfants qui abandonnent l’école.
Le nombre de filles qui abandonnent l’école dans l’ouest du Khuzistan et dans d’autres villes à la frontière irano-irakienne est alarmant.
Les provinces du Sistan-Baloutchistan, du Khuzistan, de l’Azerbaïdjan occidental et de l’Azerbaïdjan oriental sont en tête en ce qui concerne l’analphabétisme des filles.
La pauvreté des familles et l’impossibilité de payer l’école, la participation des enfants aux activités économiques de la famille, les problèmes culturels, l’immigration saisonnière, l’absence certificat de naissance enregistré, figurent au nombre des raisons pour lesquelles les enfants ne vont pas en classe. Ces raisons sont plus acceptables pour les familles lorsqu’il s’agit de filles.
Dans certaines provinces, les mariages précoces empêchent les filles de poursuivre leurs études et de nombreuses familles ont besoin d’elles pour les aider à gagner un revenu.
Dans certaines régions, les classes mixtes du secondaire font aussi partie des raisons pour lesquelles les filles sont retirées de l’école.
Selon un rapport publié en 2015 par la Direction présidentielle de la femme et de la famille, l’analphabétisme des femmes et des filles en Iran est alarmant et la situation est critique dans une quarantaine de villes.
Selon la Constitution iranienne, « le gouvernement est tenu de fournir un enseignement élémentaire et secondaire gratuit à tous les membres de la nation et de faciliter l’enseignement supérieur gratuit pour tous jusqu’à ce que le pays soit autosuffisant. »