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Le visage laid et inhumain d’un régime misogyne

 

La prisonnière politique Golrokh Ebrahimi Iraee a mis fin à sa grève de la faim après 81 jours d’appels d’autres prisonniers politiques et de quelque 1000 défenseurs des droits de l’homme et familles de victimes d’exécution et de prisonniers politiques, sans parvenir à sa demande.

malgré la pression mondiale sur le régime iranien. Elle a été renvoyée à la tristement célèbre prison de Qarchak sans avoir terminé son traitement médical, non pas au quartier dévolu aux Femmes d’Evin, comme l’avait demandé Golrokh Iraee.

Les responsables de la prison avaient juré de ne pas la renvoyer à la prison d’Evin même si elle mourait. La persistance de Golrokh Iraee à faire avancer cet acte de protestation pour transmettre sa voix au monde en refusant de manger pendant près de trois mois était une manifestation de la conscience, de la détermination et du courage des femmes iraniennes pour défier un régime tyrannique.

Il y avait aussi des nouvelles d’autres femmes détenues politiques qui sont incarcérées dans des conditions désastreuses. Parmi elles, Atena Daemi et Shokoufeh Yadollahi, emprisonnées à la prison de Qarchak à Varamin et à Zeinab Jalalian, incarcérées à la prison de Khoy, dans le nord-ouest de l’Iran.

 

Participation active aux manifestations

Des femmes iraniennes ont également participé à au moins 43 manifestations en avril. Elles y ont joué un rôle actif dans les protestations massives des arabes iraniens dans diverses villes de la province du Khuzistan (sud-ouest de l’Iran), des fermiers d’Ispahan (Iran central) et des habitants de Kazeroun dans la province de Fars (Iran). Elles ont joué un rôle clé dans le mouvement de protestation d’un vaste secteur de la société iranienne dans la lutte contre la corruption financière soutenue par le gouvernement.

Cependant, l’incident qui a suscité une vague d’indignation en Iran et dans le monde entier a été le traitement brutal infligé à plusieurs jeunes femmes dans un parc de Téhéran pour avoir mal voilé leur tête.

 

Un autre aperçu du recours à la terreur quotidienne à l’encontre des femmes

Un clip vidéo diffusé sur les réseaux sociaux le 18 avril a montré au moins quatre patrouilles d’orientation qui attaquaient quatre jeunes femmes dans un parc, les battant et les bousculant pour s’être mal voilées et ayant refusé de monter dans la fourgonnette de la patrouille. Une des jeunes femmes qui souffrait d’une maladie cardiaque, est tombée inconsciente à la suite des coups.

Le reportage vidéo est rapidement devenu viral et a soulevé l’indignation publique en Iran et dans le monde entier au point qu’un certain nombre de responsables du régime, y compris le ministre de l’Intérieur, se sont prononcés contre la férocité des patrouilles et promis de donner suite à l’affaire et sévir.

Même le porte-parole de la SSF, Saeed Montazer al-Mehdi, n’a daigné défendre les agents de la Patrouille d’orientation et a déclaré: “Un tel comportement de la part des agents de police ne peut être approuvé par les forces de sécurité.”

Le représentant de Rouhani auprès des femmes et aux affaires familiales, Massoumeh Ebtekar, a condamné l’acte et a déclaré qu’il ne pouvait d’aucune façon être justifié.

Mais le 20 avril, le mollah Alam ol-Hoda, le représentant de Khamenei à Mashhad, a dénoncé ceux qui avaient défendu les femmes victimes de cet incident, en disant : “Un acte répréhensible d’un officier ou d’un agent ne devrait pas exonérer l’essence de ce vice religieux.”

Le 23 avril, mullah Sadegh Amoli Larijani, chef de la branche judiciaire, a souligné dans un discours la nécessité pour les forces de sécurité de l’Etat d’agir dans le cadre de la religion et du droit. Il a réitéré: «Personne ne devrait être autorisé à résister à l’application de la loi par les forces de sécurité de l’État ou à insulter ses agents. La SSF ne reculera même pas d’un pas. “(L’agence de presse ISNA, 23 avril 2018)

Le même jour, Kayhan, porte-parole du guide suprême des mollahs, a appelé à féliciter la policière. “Il est très logique que la policière impliquée dans l’incident soit félicitée et encouragée par le ministre de l’Intérieur et le commandant de la SSF.”

Hossein Rahimi, chef de la police de Téhéran, a démenti les informations selon lesquelles l’officier qui avait battu les jeunes femmes avait été suspendu. Il a déclaré: “Nous défendons puissamment nos agents.” (L’agence de presse Fars, gérée par l’Etat – 30 avril 2018)

Le jour même, Kayhan, porte-parole du guide suprême des mollahs, a appelé à féliciter la policière. “Il est très logique que la policière impliquée dans l’incident soit félicitée et encouragée par le ministre de l’Intérieur et le commandant de la SSF.” Hossein Rahimi, chef de la police de Téhéran, a démenti les informations selon lesquelles l’officier qui avait battu les jeunes femmes avait été suspendu. Il a déclaré: “Nous défendons puissamment nos agents.” (L’agence de presse Fars, gérée par l’Etat – 30 avril 2018)

Alireza Rahimi, membre du Comité parlementaire sur la sécurité nationale et politique étrangère, a également tweeté le 30 avril que le comité avait tenu une réunion avec les commandants de la SSF où le commandant de la Force de sécurité d’Etat, Hossein Ashtari, avait inauguré un une plaque d’honneur au quartier général du commandement de la SSF seulement deux jours après l’incident.

L’agence de presse Fars soutenue par le CGR est allée au secours de la Force de sécurité nationale en affirmant que les victimes avaient délibérément incité à l’attaque et le fait qu’elles avaient une caméra pour filmer le film prouvait que l’incident avait été planifié .

 

L’approche méprisable d’un régime moribund

Le traitement scandaleux du régime malgré une répugnance nationale et internationale accablantes a révélé, comme l’a déclaré Maryam Radjavi, le visage laid, inhumain et anti-islamique des mollahs misogynes au pouvoir en Iran qui ont renforcé la répression des femmes comme un moyen d’entraîner une escalade dans une atmosphère générale de répression dans la société.

Vingt-six agences gouvernementales et étatiques ainsi que 301 associations sont chargées de surveiller le strict respect du voile obligatoire par les femmes iraniennes. Elles ont néanmoins échoué après 39 ans passées à contraindre les courageuses Femmes iraniennes à succomber à ce qui ne ressort pas de leur propre choix.

Le commandant de la SSF, Hossein Ashtari, a affirmé l’an dernier que quelque 2 000 femmes ont été arrêtées chaque jour en Iran pour n’avoir pas respecté les normes de voile appropriées. Comme les documentaires vidéo filmés par des passants amateurs, cela signifie 2000 fois la répétition quotidienne de cette violence terrorisante infligée aux femmes à travers le pays. Les femmes iraniennes défient le port du voile obligatoire malgré une telle débauche de brutalité.

 

Les persécutions de la police morale conduisent à la mort d’une femme

Un autre incident éhonté s’est produit à Tabriz le 27 avril, lorsque la police de la sécurité morale de la Sûreté de l’Etat a pourchassé un jeune couple et a occasionné la mort de la femme et des blessures physiques chez l’homme. La jeune femme, Elnaz Sane’ii, a été tuée dans cet accident et le jeune homme a été appréhendé malgré ses blessures.

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