Iran : Une prisonnière harcelée sur son lit d’hôpital

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CNRI Femmes – Une femme Yaresan emprisonnée en Iran qui a récemment été hospitalisée à Téhéran subit des pressions de la part des gardiens de sécurité de la prison pour qu’elle porte des menottes et des entraves.

Nazilla Nouri, des Dervishes Gonabadi, est emprisonnée à la prison de Qarchak à Varamin depuis le 20 février 2018. Ayant subi de violentes tortures, elle est actuellement hospitalisée à l’hôpital Milad de Téhéran. Elle est en attente d’une opération et a besoin de soins médicaux spéciaux.  

Selon les rapports du 8 juin 2018, les gardiens de sécurité de la prison harcèlent et font pression sur Mme Nouri à l’hôpital pour qu’elle porte des menottes et des entraves, sinon elle serait renvoyée en prison.

Mme Nouri a été privée de visiteurs ou d’appels téléphoniques depuis qu’elle a été hospitalisée.

On lui a également dit que, sur ordre verbal de hauts fonctionnaires, elle n’a pas le droit d’être accompagnée de quelqu’un.

Depuis février 2018, au moins 10 femmes de la communauté des derviches de Gonabadi en Iran sont détenues arbitrairement à la prison de Qarchak (Shahr-e Ray) dans des conditions inhumaines, sans accès à leurs avocats. Ces femmes ont souffert d’une série de problèmes de santé en détention, en raison des mauvais traitements infligés par les forces de sécurité.

Les femmes ont été arrêtées lors d’un rassemblement pacifique de derviches à Téhéran le 19 février 2018, qui a été brutalement attaqué par les forces de sécurité de l’État. Quelque 70 femmes ont été arrêtées au moins dix d’entre elles ont été transférées à la prison de Qarchak.

Le 25 mai 2018, Amnesty International a publié une déclaration exprimant son inquiétude au sujet de la sécurité et de la santé des prisonniers d’opinion de la communauté des derviches de Gonabadi dans la prison de Qarchak (ou Shahr-e Ray). AI a déclaré avoir reçu des témoignages indiquant que les médecins de la prison, une ancienne ferme industrielle de poulets à Varamine, rejettent régulièrement les plaintes de douleur et d’inconfort des femmes comme étant des ” simulations “, tout en refusant de leur prescrire des médicaments en temps opportun ou d’effectuer des tests diagnostiques approfondis.

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