CNRI Femmes – Nasrine Sotoudeh, avocate des défenseurs des droits humains en Iran, a été de nouveau arrêtée. Elle a été interpellée à son domicile à Téhéran le 13 juin et déférée au parquet de la prison d’Evine. Aucune information n’est disponible sur les raisons de sa détention.
Ce n’est pas la première fois que Nasrine Sotoudeh, juriste, avocate et lauréate du Prix international des droits de l’homme (HRI), est arrêtée.
Elle a déjà été emprisonné pour avoir défendu des militants arrêtés lors du soulèvement de 2009. Avant cela, elle avait été plusieurs fois menacée pour les affaires qu’elle défendait.
Sotoudeh a été arrêté une première fois le 4 septembre 2010. Sa peine initiale était de 11 ans de prison, suivis de 20 ans d’interdiction de pratiquer le droit et de quitter le pays. Sa peine avait toutefois été commué en appel à six ans de prison et le nombre d’années d’interdiction de pratiquer le droit ou quitter le pays avait été réduit de moitié.
Nasrine Sotoudeh, avocate des défenseurs des droits humains, a mené plusieurs grèves de la faim pendant ses trois années de prison pour protester contre les mesures illégales et les violations de ses droits et de ceux des autres prisonnières.
La première fois, elle a fait une grève de la faim du 25 septembre au 15 novembre 2010, dont neuf jours sans boire.
Sa deuxième grève de la faim a duré du 7 au 20 décembre 2010. Elle n’a même pas bu d’eau pendant ces 13 jours.
Le 17 octobre 2012, elle a entamé une troisième grève de la faim pour protester contre l’interdiction faite par le gouvernement à sa fille de 12 ans de voyager à l’étranger. Elle a mis fin à sa grève de la faim au bout de 49 jours le 4 décembre 2012, après que le régime iranien ait annulé cette interdiction.
Finalement, Nasrine Sotoudeh a été libérée de prison le 18 septembre 2013, après avoir purgé les deux tiers de sa peine.
En novembre 2013, elle a organisé un sit-in devant le bâtiment de la ligue des avocats à Téhéran, protestant contre l’interdiction de pratiquer pendant trois ans. Avec l’appui d’autres avocats, elle a réussi à faire renouveler sa licence.
Nasrine Sotoudeh a reçu de nombreux prix internationaux, dont le prix 2016 Women Have Wings Award, le prix HRI 2008, le prix Sakharov 2012 pour la liberté de l’esprit et le Pen Club Award 2011.
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