Les femmes manifestent à Khorramchahr contre la pénurie d’eau potable en plein été

Femmes de Khorramchahr

CNRI Femmes – Les femmes de Khorramchahr ont protesté contre le manque d’eau potable en participant activement aux manifestations à grande échelle dans cette ville portuaire clé du sud-ouest de l’Iran. Leurs manifestations ont commencé le 29 juin pour culminer le 30 juin et se sont poursuivies pendant trois jours. Le climat de la ville reste tendu.

Les femmes de Khorramchahr et les habitants de cette ville en ont assez du manque d’eau potable. Leur eau est saumâtre.

Le 29 juin, les gens se sont rassemblés devant la mosquée Jame’eh de Khorramchahr et ont perturbé la prière du vendredi. Un nombre considérable de femmes faisaient partie des manifestants qui brandissait des bidons vides de 20 litres et criaient leur colère.

Les protestations se sont poursuivies dans la nuit. Un clip vidéo envoyés de l’intérieur de l’Iran montre une jeune femme courageuse devant les forces de sécurité protestant haut et fort.

Les protestations ont continué le 30 juin 2018 et ont conduit à de nombreux affrontements avec les forces de sécurité qui n’ont pas hésité à charger les rassemblements de jeunes.

Des coups de feu en rafales ont résoné tout au long de la nuit. Les jeunes de Khorramchahr, hommes et femmes, ont affronté les agents des mollahs à mains nues. Ils scandaient « A bas Khamenei ! », « A bas Rohani ! », « A bas la République islamique », « Que les mollahs dégagent », etc.

Des jeunes ont été blessés par les tirs des forces de sécurité et les grenades lacrymogènes. Les forces de sécurité ont endommagé le nouveau pont de Khorramchahr, ainsi que les magasins et les biens des particuliers pour préparer le terrain d’une nouvelle vague de répression.

Le 1er juillet 2018, les familles des manifestants arrêtés se sont rassemblées devant le commissariat pour exiger la libération de leurs proches. La ville était tendue et des hordes d’agents envahissaient les rues. Dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, les services de renseignements et des policiers en civil ont fait des descentes dans divers quartiers pour procédé à des dizaines d’arrestations arbitraires.

 

Des villes du Khouzistan solidaires

 

Le soulèvement de trois jours de Khorramchahr a été soutenu par les habitants d’Ahwaz, Abadan, Mahchahr, Karoun, Sarbandar et Khor-Moussa.

Alors que la crise de l’eau tourmente depuis des mois la province du Khouzistan et que le manque d’eau potable fait souffrir Khorramchahr et d’autres villes, les mollahs exportent l’eau potable locale en Irak. Ils ont également créé des entreprises privées pour creuser des puits profonds et vendre aux gens l’eau potable qui leur appartient.

Le 20 juin, les habitants de diverses parties du Khouzistan, y compris Abadan, se sont soulevés contre le manque d’eau potable. 

 

 

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