Quatre femmes derviches condamnées chacune à cinq ans de prison en Iran

Quatre femmes deviches

Quatre femmes derviches détenues à la prison Qarchak (alias Shahr-e Ray) de Varamine en Iran ont été condamnées à un total de 20 ans de prison pour « association et complicité en vue d’attenter à la sécurité nationaleé. Le tribunal a condamné Nazilla Nouri, Avisha Jalaleddin, Sima Entessari et Shima Entessari à cinq ans de prison chacune.

Mme Nazilla Nouri a été hospitalisée pour une opération, mais les forces de sécurité ont déclaré qu’elle devait être enchainée à son lit, faute de quoi elle serait renvoyée en prison. Mme Nouri a également été privée de la visite de ses proches à l’hôpital.

Les quatre femmes derviches et les autres femmes derviches Gonabadi ont été privées de leurs droits légaux en détention, y compris la séparation des prisonnièress de différentes catégories, le contact avec leur famille, ainsi que les soins et traitements médicaux. Elles sont également soumises à diverses formes de tortures physiques et psychologiques et n’ont pas accès à un avocat.

L’incident le plus récent a eu lieu le 13 juin 2018, lorsque les femmes derviches ont été brutalement tabassées par les gardiens de prison et ensuite séparées les unes des autres. Les demandes de visite de leurs familles n’ont pas été entendues par les responsables de la prison. Finalement, six d’entre elles ont fait la grève de la faim pendant 16 jours à partir du 17 juin.

Les quatre derviches étaient parmi les 11 femmes qui avaient été arrêtées et brutalisées lors de la répression sanglante de la manifestation des derviches de Gondabadi les 19 et 20 février 2018 dans l’avenue Golestan-e Haftom à Téhéran et transférées à la prison de Qarchak ou de Shahr-e Ray à Varamin.

Deux des onze femmes derviches ont été libérées. Mme Shahnaz Kian Asl a été libérée en raison de son état de santé précaire et Mme Massoumeh Barakoohi sur ordre de la 15e section de la Cour révolutionnaire.

Selon des sources liées aux derviches de Gonabadi et au régime clérical, plus de 300 derviches de Gonabadi ont été arrêtés et détenus lors de la répression de la manifestation du 19 février. Les hommes sont détenus dans le Grand Pénitencier de Téhéran.

Mohammad Salas, arrêté lors de cette manifestation, a été exécuté le 18 juin 2018 à la prison de Gohardasht, à Karaj, malgré les appels internationaux à lui sauver la vie, suscitant une vive indignation en Iran et à l’étranger. Il était accusé d’avoir écrasé avec un autobus trois membres des forces de sécurité, accusation qu’il avait vigoureusement démentie puisqu’il avait été arrêté trois heures avant l’incident.

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