La manifestante Sepideh Farhan (Farahabadi) condamnée à six ans de prison en

Sepideh Farhan (Farahabadi) condamnée à six ans de prison

CNRI Femmes – Sepideh Farhan (Farahabadi) a été condamnée par contumace à six ans de prison en Iran. Elle l’a appris le 7 juillet 2018, en se rendant au tribunal. Son procès avait eu lieu le 24 juin dernier.

Sepideh Farhan a été condamnée à un an de prison et 74 coups de fouet pour « trouble à l’ordre public pour participation à des rassemblements illégaux » et à cinq ans de réclusion pour « association et collusion contre la sécurité nationale ».  

Cette jeune femme diplômée en architecture est militante des droits civils. Elle a été arrêtée lors du soulèvement fin décembre et janvier derniers. Elle a été libérée de la prison d’Evine sous une caution de 250 millions de toumans, le 17 février 2018.

Plus de 500 jeunes femmes et filles, dont des dizaines d’étudiantes, avaient été arrêtées dans tout l’Iran. Parmi elles se trouvait Neda Ahmadi, étudiante en économie à Tabriz et dont on est sans nouvelle depuis.

Les femmes ont joué un rôle de premier plan dans le soulèvement de janvier en Iran. Un commandant des gardiens de la révolution, Rassoul Sana’i Rad, les avait alors pointées du doigt : « les femmes étaient les principales meneuses qui poussaient à manifester », écrivait le site Jahan News le 27 janvier 2018.

Les femmes avaient été nombreuses et actives dans ces manifestations, affrontant sans crainte, les mains nues, les forces de sécurité armées, encourageant la foule à rejoindre les cortèges et repoussant les agents qui tentaient d’arrêter les jeunes manifestants.

Les étudiants ont organisé des dizaines de manifestations à Téhéran et dans d’autres villes, comme Babol, Ahwaz, Tabriz et Chiraz, pour protester contre les lourdes peines ayant frappé les étudiants arrêtés pendant le soulèvement. Les filles ont participé activement à ces manifestations. Dans certaines universités, des professeurs se sont joints aux étudiants pour exiger l’annulation des peines prononcées à contre ces étudiants.

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