CNRI – Plus de 3 millions de femmes chefs de famille en Iran sont au chômage. C’est ce qu’a déclaré Massoumeh Ebetkar le 7 juillet, lors d’une réunion de conseillères municipales et de conseils de villages de la province de Semnan.
Elle a indiqué : « nous voyons que le chômage est plus répandu parmi les femmes talentueuses de notre pays qui représentent la moitié de la population. Le nombre de chômeuses ayant fait des études supérieures est de deux à trois fois plus élevé que celui des hommes. »
Ebtakar a poursuivi en déclarant que l’abandon scolaire touche davantage les filles que les garçons. « Le nombre de chômeuses éduquées est en augmentation et c’est considéré comme un sérieux défi à relever », écrivait en la citant l’agence ISNA du 7 juillet 2018.
Les autorités en Iran avaient déjà mis en avant que le chômage était le plus grand défi de l’économie iranienne et que la situation était pire pour l’emploi des femmes, des femmes diplômées et des femmes chefs de famille.
Plus de 3 millions de femmes chefs de famille, c’est exactement 3,5 millions de femmes, dont seulement 18 % reçoivent une maigre allocation sociale qui ne représente que 10 % du seuil de pauvreté. En conséquence, plus de 3 millions de femmes chefs de famille en Iran doivent recourir à des moyens non conventionnels comme la vente d’organes pour assurer la survie de leur famille.
En même temps, en raison d’offres d’emploi limitées pour les femmes, un grand nombre d’entre elles doivent accepter n’importe quel emploi dans de petits ateliers pour un salaire dérisoire, sans la moindre couverture sociale ni le moindre soutien gouvernemental ou juridique.
Outre les plus de 3 millions de femmes chefs de famille, les filles ayant fait des études supérieures doivent travailler dans de petites unités de fabrication et occuper des emplois qui n’ont rien à voir avec leur domaine d’études. Et elles sont bien sûr les premières à être licenciées.