Deux femmes soufies enfin hospitalisées au bout de cinq mois en Iran

Deux femmes soufies

CNRI Femmes – Deux femmes soufies ont finalement été envoyées à l’hôpital après cinq mois de détention en dépit de leur état de santé critique.

Après des enquêtes persistantes et des protestations pace qu’elles étaient privées de traitement médical, Sepideh Moradi Sarvestani et Shokoufeh Yadollahi ont été envoyées à l’hôpital le 25 juillet 2018 pour des examens préliminaires et ont été renvoyées en prison par la suite.

Les deux femmes soufies ont été blessées lors de la répression sanglante du rassemblement de derviches Gonabadi à Téhéran les 19-20 février 2018.

Mme Yadollahi a été frappée avec un objet lourd sur la tête et souffre d’une perte de ses sens de l’odorat, de la vue et de l’ouïe et des effets secondaires causés par ces blessures depuis cinq mois pendant sa détention.

Mme Moradi a eu de graves maux de dents pendant ses cinq mois en prison, mais les responsables du dispensaire de la prison ont retardé son traitement médical et son envoi dans un centre médical à l’extérieur de la prison.

Onze des femmes soufies arrêtées lors des protestations des derviches Gonabadi à Téhéran ont été transférées en quarantaine à la prison de Qarchak après avoir été brutalisées.

Shokoufeh Yadollahi et Sepideh Moradi ont refusé de comparaître devant le tribunal les 14 et 16 juillet pour protester contre le fait qu’elles sont privées de l’accès à un avocat pendant leur procès.

 

Détention et exclusion de femmes bahaïes

Par ailleurs à Yazd (centre de l’Iran), Sorour Foroughi Mehdi-Abadi a été condamné à un an d’emprisonnement avec sursis pour sa foi bahaïe.

De plus, Sarir Moghen, étudiante en architecture à l’université Azad d’Ispahan, a été privée de poursuivre ses études en juin pour sa foi bahaïe. Elle a été exclue au dernier trimestre de ses études de premier cycle bien qu’ait réussie 135 unités.

Les citoyens bahaïs sont systématiquement privés de leurs droits alors que selon l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et l’article 18 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, « toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion. Ce droit comprend la liberté d’avoir ou d’adopter une religion ou une conviction de son choix, ainsi que la liberté, individuellement ou en commun avec d’autres et en public ou en privé, de manifester sa religion ou sa conviction par le culte, l’accomplissement des rites, les pratiques et l’enseignement ».

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