CNRI Femmes – Zeinab Jalalian, prisonnière politique en Iran, a envoyé un message condamnant l’assassinat du militant politique kurde Eghbal Moradi.
La prisonnière politique kurde Zeinab Jalalian, actuellement détenue à la prison de Khoy, dans le nord-ouest de l’Iran, a adressé sa lettre ouverte à Zaniar Moradi, le fils d’Eghbal Moradi qui est dans le couloir de la mort. Elle écrit notamment :
« Cher Zaniar,
Je vous dédie mes blessures parce que ce sont les meilleures choses que j’ai gagnées dans la vie. Parce que chaque blessure marque un pas en avant sur le chemin de ceux qui ont donné leur vie pour la liberté et dont notre patrie se souviendra pour l’éternité.
Partout où nous marchons dans ce pays, nous voyons des signes de ceux qui ont été tués sur la voie de la liberté du Kurdistan. Les montagnes de Makou nous rappellent mon amie d’enfance Shirine Alam Houli, les hautes montagnes d’Horaman nous rappellent mon cher camarade Farzad Kamanguir, et l’accuillant Abidar, nous rappelle Farhad Vakili, feu le père de Houram, Houraz et Hengameh.
Aujourd’hui, notre père altruiste et combattant s’est joint à eux. Ils chantent ensemble leur chant glorieux aux oreilles de l’humanité.
Votre père, Eghbal Moradi, était un homme bienveillant qui aidait tout le monde. Son meurtre est l’assassinat d’une main secourable pour l’humanité. Avec votre ténacité et votre dévouement, vous portez l’héritage de tous ces combattants de la liberté.
Tout en condamnant cet assassinat, je m’engage, derrière les barreaux, à poursuivre mon combat pour réaliser ce pour quoi ils ont donné leur vie : la liberté. »
Née en 1982, Zeinab Jalalian, prisonnière politique kurde, a été condamnée à la prison à vie. Elle est incarcérée depuis 2009. Elle est actuellement détenue à la prison de Khoy dans le nord-ouest de l’Iran.
Depuis dix ans, la prisonnière politique Zeinab Jalalian est privée de permission de sortie de prison. Elle souffre de diverses maladies, y compris des troubles gastro-intestinaux, des maladies oculaires et des troubles de la vision, mais elle est privée de traitements médicaux appropriés.