Maryam Farsiabi, une femme de confession soufie, a été jugée à Téhéran et condamnée à six mois de prison et deux ans d’interdiction de sortie d’Iran.
Elle avait été arrêtée lors d’un rassemblement de derviches Gonabadi à Téhéran, avec son mari, Mohammad Karima’i, et des centaines d’autres derviches. Son arrestation avait été brutale, les agents lui avaient fracturé un bras, la mâchoire et déplacé des vertèbres.
Mohammad Karima’i a été condamné à sept ans de prison.
Après une descente des gardiens dans les cellules des femmes soufies à la prison de Qarchak à Varamine, elle a mené avec cinq autres femmes soufies une grève de la faim pendant 16 jours pour protester contre les mauvais traitements en prison.
Fin juillet, deux autres soufies, Elham Ahmadi et Sedigheh Safabakht, ont été condamnées chacune à cinq ans de prison. Mme Elham Ahmadi est interdite de sortie de territoire pendant deux ans et de mener des activités sociales. Mme Safa Bakhsh est interdite d’appartenance à tout parti ou groupe social ou politique et d’activités dans les médias sociaux.
Deux autres soufies, Sepideh Moradi et Shokoufeh Yadollahi, ont refusé de comparaître en cour pour protester contre la privation d’avocats à tous les derviches pendant les procédures judiciaires ainsi que d’autres droits.
Sima Entesari, également emprisonnée à Qarchak, a envoyé une lettre ouverte le mercredi 25 juillet 2018, refusant de faire appel de sa peine pour protester contre les verdicts injustes prononcés contre ses compagnons soufis, femmes et hommes. Sima Entesari a été condamné à cinq ans de prison à Téhéran le 3 juillet 2018.
Le comité de suivi des cas des soufis emprisonnés a publié une liste de 324 derviches emprisonnés et précisant que le nombre réel de détenus soufis est bien plus élevé.