Iran : La communauté des médecins d’Ispahan n’a reçu aucun salaire depuis deux ans

communauté médecins Ispahan

CNRI Femmes – La communauté des médecins d’Ispahan en Iran n’a pas reçu de salaire depuis deux ans. C’est ce qu’a annoncé Roya Razavi, gynécologue iranienne, lors d’une conférence de presse le 23 août 2018.

Ajoutant que la communauté des médecins est parmi les plus opprimés de la société, elle a déclaré : « Ces derniers mois, les autorités ont fait pression sur les médecins, ce qui a découragé beaucoup d’entre eux de faire leur travail humanitaire. »

Les médecins n’ont pas encore reçu les salaires de 2017 et des cinq mois de 2018.

« A la lumière de la flambée des prix du dollar en Iran, les prix de tous les biens sur le marché ont également augmenté, et en raison de leur serment d’Hippocrate, les médecins ne peuvent pas réduire leurs services », a dit Mme Razavi.

Un médecin ne peut pas hésiter à faire une opération chirurgicale d’un patient, même s’il reçoit des honoraires très bas.

La communauté des médecins d’Ispahan ne reçoit qu’un tiers de ses honoraires pour les visites de patients malgré la flambée des prix. Il s’agit d’un groupe de haut niveau scientifique qui traite les malades avec beaucoup d’amour et d’émotion. Les pressions exercées sur certains professeurs renommés à Ispahan auront des effets négatifs, sapant la confiance des gens et leur créant des problèmes à l’avenir.

Roya Razavi a ajouté : « Malheureusement, les pressions faites à la communauté des médecins n’ont jamais été reflétées dans les médias pour que les gens ne sachent pas que les médecins dévoués à cette profession sacrée font des opérations où ils ne recevront peut-être pas de salaire pour les trois prochaines années. (Agence ISNA, 24 août 2018)

En juin 2018, des gynécologues de différentes villes d’Iran se sont rassemblés à Téhéran et ont organisé une manifestation. Plus de 200 femmes gynécologues ont organisé une manifestation à Téhéran contre les directives non cliniques pour la promotion obligatoire de l’accouchement naturel. Sur une bannière elles avaient écrit : « Nous ne négocierons pas la santé des mères. »

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