Deux jeunes manifestantes, Niloufar Homafar et Yassamine Ariani, emprisonnées en Iran

jeune femme

CNRI Femmes – Deux jeunes femmes arrêtées lors des manifestations à Téhéran le 2 août 2018 et emprisonnées depuis à la prison de Qarchak à Varamine en Iran sont dans une situation indéterminée.

Niloufar Homafar, 20 ans, et Yassamine Ariani, 23 ans, ont été arrêtés sur l’avenue Vali-e Asr, au centre de Téhéran, alors qu’elles manifestaient en faveur du respect des droits humains fondamentaux, lors d’une nouvelle vague de protestations qui balayait l’Iran.

Yassamine Ariani a été frappée par les forces de sécurité alors qu’elle aidait une femme âgée qui avait été poussée et jetée à terre.  

Les jeunes femmes ont audacieusement posté un message via un téléphone portable à l’intérieur d’une camionnette des Forces de sécurité de l’État pendant leur transfert en prison.

Un général des pasdaran a admis plus tôt ce mois-ci qu’une grande partie des personnes arrêtées lors des manifestations contre le régime étaient des femmes et des filles.

Rassoul Sana’ï Rad a reconnu le rôle des femmes dans les manifestations nationales, en déclarant : « Pour la première fois, 28 % des arrestations dans les manifestations étaient des femmes. »

Se référant aux arrestations de femmes lors du soulèvement de l’hiver dernier, il a déclaré à l’agence Mehr le 15 aout qu’ « auparavant, le nombre de femmes arrêtées lors des manifestations était de 5 à 7 %. »

Les autorités et les médias officiels ont également déclaré que de nombreux meneurs de manifestations étaient des jeunes femmes.

L’agence Fars a rapporté le 5 août 2018 que « deux jeunes femmes avaient assumé le rôle de leaders des manifestations à l’intersection de Vali-e Asr [dans le centre de Téhéran]. L’équipe de deux personnes se tenait sur le trottoir de l’avenue Vali-e Asr et criait aux gens : ” Pourquoi restez-vous silencieux ? ” Peu à peu, 10 à 15 personnes se sont rassemblées autour d’elles et ont commencé à scander : “A bas la dictature !” »

La dépêche poursuit : « A quelques kilomètres de là, dans les émeutes de Karadj, 20 leaders ont été identifiés et arrêtés, dont la majorité étaient des femmes. Quelques jours plus tôt, on faisait circuler dans les médias sociaux un clip vidéo montrant une jeune fille debout sur une hauteur faisant la morale aux gens pour les inciter [à protester]. »

Dans une autre dépêche publiée le même jour, Fars écrivait : « Il convient de noter qu’aujourd’hui aussi, comme les jours précédents, le chef de ces personnes [les manifestants] était une femme. » 

 

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