De nouvelles mesures de répression attendent les femmes en Iran au cours du mois prochain

Femmes iran

CNRI Femmes – Les femmes en Iran seront confrontées à de nouvelles mesures de répression et de harcèlement sous prétexte d’être mal voilées pendant le mois religieux à venir de Moharram, qui est essentiellement un mois de deuil pour les musulmans chiites.

Le commandant de la police, Hossein Achtari, l’a annoncé lors d’une réunion le 4 septembre 2018, ajoutant que la police sévirait avec force contre les femmes qui n’observent pas le port du voile en voiture et que si elles avaient déjà reçu un avertissement, leur voiture sera saisie.

La police et une pléthore de polices du vice intensifient leurs opérations afin d’imposer des mesures encore plus dures aux femmes considérées « mal-voilées » dans leurs véhicules qu’elle traque sur les routes dans les jours menant à Moharram. 

Craignant la propagation des manifestations populaires contre le régime, le commandant de police a déclaré : « Nous devons améliorer notre état de préparation afin de pouvoir mener à bien nos missions efficacement dans les mois à venir. »

Selon la radio et la télévision d’Etat IRIB du 4 septembre, Achtari a réaffirmé que les priorités de la police ont été approuvées par le guide suprême des mollahs Ali Khamenei.

Pas plus tard qu’en juillet dernier, le Bureau des études culturelles du Centre de recherche du Majlis, le parlement des mollahs, a publié un rapport intitulé “Éléments efficaces dans la mise en œuvre des politiques sur le voile et les solutions disponibles”.

Selon ce rapport, près de 70 % des femmes iraniennes ne croient pas au port obligatoire du voile ou font partie des « femmes mal voilées » et protestent contre le voile obligatoire en Iran. Le rapport confirme en outre que les Iraniennes n’observent le voile que par la contrainte.

La loi sur le port obligatoire du voile en Iran a été adoptée par le parlement des mollahs en 1983 et prévoit des peines pour les femmes qui ne respectent pas le code vestimentaire obligatoire dans les lieux publics.

Lors d’une réunion le 8 octobre 2017 avec le commandant de la police, le mollah Jafar Sobhani, un religieux de haut rang, avait admis : “Malgré tous les efforts déployés ces dernières années, nous n’avons pas réussi à atteindre nos objectifs concernant les mal-voilées”. (Agence Fars, 8 octobre 2017)

Cet aveu d’échec intervient alors que pas moins de 26 organes d’État et 301 organisations culturelles soient chargés de promouvoir et faire respecter le port obligatoire du voile par les femmes depuis près de 40 ans.

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