CNRI Femmes – Une fillette de 3 ans est morte en moins de 24 heures en Iran après ne pas avoir été admise dans un hôpital pour des soins médicaux.
Le 4 septembre 2018, une fillette de 3 ans du nom de Zahra est tombée malade et a été prises de nombreux vomissements et a été emmenée par ses parents dans un hôpital public à Téhéran.
Le médecin a ordonné l’admission de l’enfant après l’avoir examiné et effectué les premiers tests. Cependant, lorsque le père de Zahra s’est rendu au service des admissions, ils ont refusé d’admettre la fillette de 3 ans sous prétexte qu’ils n’avaient pas de lits vacants dans l’hôpital pour les patients non urgents.
Habibollah Barghi, le père de Zahra, a dit : “Au début, le médecin a dit qu’il n’y avait pas de problème et qu’elle avait juste besoin de repos. Mais quand nous avons insisté, il lui a fait une analyse de sang. En lisant les résultats, le médecin a dit que l’un de ses facteurs sanguins était trop élevé et qu’elle devait être hospitalisée le plus tôt possible. Je suis allée au service des admissions et je leur ai montré l’ordonnance du médecin. Mais le directeur a dit qu’il n’y avait plus de lits pour ma fille. Je leur ai même dit que je la tiendrais dans mes bras jusqu’à ce qu’un lit se libère. Mon insistance n’a eu aucun résultat car le directeur est sorti de derrière le comptoir et m’a poussé avec colère et m’a dit que le médecin n’a pas insisté sur le fait que votre fille est un cas d’urgence, donc nous n’avons aucun endroit pour hospitaliser les patients non urgents. »
« J’ai serré ma fille dans mes bras et je suis sorti de l’hôpital. Sur notre chemin, l’état de ma fille a empiré et après avoir vomi, elle a perdu connaissance. Comme j’étais proche d’un autre hôpital, j’y ai emmené Zahra et elle a été immédiatement hospitalisée et y est restée quelques heures », poursuit le père de Zahra.
« Plus tard, les autorités de l’hôpital m’ont dit que puisque Zahra est une enfant, elle devait être transférée à l’hôpital pour enfants. Alors, on l’a emmenée là-bas. C’était vers 20 h mercredi lorsque nous avons appris que notre enfant était décédée. J’étais choqué et dévasté. Zahra était notre seule enfant et nous l’avions soudainement perdue. »
- Barghi a ajouté : « Ma fille de 3 ans commençait tout juste à parler, mais nous l’avons perdue à cause de la négligence et de d’indifférence de ceux qui devraient être les garants de la santé des gens. »
Ce n’est pas la première fois que l’indifférence des autorités entraîne la mort de filles et d’enfants dans les hôpitaux en Iran.
Le 25 août 2018, Zahra, une adolescente de 14 ans à Yazd avait été hospitalisée pour une simple douleur à l’estomac, mais a perdu la vie aux urgences de l’hôpital de sa ville, suite à une erreur d’injection.