La militante Mahine Taj Ahmadpour en grève de la faim en prison en Iran

Mahin Taj Ahmadpour

CNRI Femmes – Mahine Taj Ahmadpour, prisonnière politique détenue en Iran à la prison Nashtaroud de la ville de Tonekabon, a entamé une grève de la faim le 10 septembre, pour protester contre le manque de soins médicaux. Les autorités l’empêchent de téléphoner et menacent d’ouvrir une nouvelle procédure contre elle.

Mahine Taj Ahmadpour est une des manifestantes arrêtées lors du soulèvement de janvier.  

Le contrôleur des appels téléphoniques de la prison a empêché Mahine Taj Ahmadpour de téléphoner et lui a cherché querelle. Au lieu que les autorités s’occupent du problème, l’officier de garde (une femme nommée Shabani) l’a insultée et les chefs de la prison et de la sécurité l’ont menacé d’ouvrir une nouveau dossier d’accusation contre Mme Taj Ahmadpour.

Le lendemain, l’officier de garde a dit à Mme Taj Ahmadpour qu’un nouveau dossier avait été ouvert contre elle pour blasphème. Par la suite, Mahine Taj Ahmadpour a entamé une grève de la faim le 10 septembre pour protester contre cette nouvelle mise en examen, la privation de téléphone et le manque de soins médicaux.

Mahine Taj Ahmadpour, détenue politique, souffre d’insuffisance de plaquettes sanguine et doit recevoir sept unités de sang par mois. En raison de sa maladie, elle risque de développer une leucémie et doit recevoir régulièrement des injections pour prévenir la propagation de la maladie.

Malgré son état et les ordres du médecin, les autorités de la prison l’empêchent de se rendre à l’hôpital pour des examens médicaux et des traitements.

Mahin Taj Ahmadpourpour, 46 ans, est l’une des femmes arrêtées lors des manifestations populaires de décembre et janvier derniers. Elle travaillait auparavant comme vendeuse de rue et a été arrêtée avec 14 autres personnes.

Le 11 août 2018, Mme Ahmadpour a été condamnée à 6 mois d’emprisonnement à Tonekabon pour “trouble à l’ordre public par sa participation à des rassemblements illégaux”. Le 2 mai 2018 elle avait déjà été condamnée à 4 mois de détention pour “propagande contre le régime”.

Elle a été condamnée à une peine totale de 10 mois d’emprisonnement et arrêtée le mardi 14 août 2018 pour être incarcérée à la prison Nashtaroud à Tonekabon.

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