Nasrin Sotoudeh proteste contre l’exécution de prisonniers politiques kurdes en Iran

Nasrin Sotoudeh

CNRI – Dans une lettre depuis la prison d’Evine en Iran, l’avocate des droits humains Nasrine Sotoudeh a protesté contre l’exécution des trois prisonniers politiques kurdes, Ramin Hossein-Panahi, Zaniar Moradi et Loghman Moradi, et a adressé ses condoléances à leurs familles.

Dans sa lettre, Nasrine Sotoudeh écrit :

« Une fois de plus, à l’occasion de l’anniversaire du massacre de 1988, le système judiciaire iranien a exécuté trois compatriotes kurdes qui, pendant des décennies, ont été victimes d’oppression et de la tyrannie. Les condamnations de ces prisonniers – rendus dans le cadre d’une procédure manifestement illégale par les tribunaux révolutionnaires – étaient injustes et contraires aux droits humains et aux lois de la République islamique d’Iran. En même temps, le cas d’au moins l’un d’eux était en cours de révision, ce qui aurait pu conduire à son acquittement. »

Exprimant sa consternation devant l’injustice de la justice, Nasrine Sotoudeh a ajouté : « Zaniar Moradi, Loghman Moradi et Ramine Hossein-Panahi ont été envoyés à la potence alors qu’ils étaient en grève de la faim et souffrait de nombreux jours de faim. C’est un autre témoignage de la violence inhérente à la justice iranienne, qui est censée éviter toute forme de violence. »

Nasrine Sotoudeh conclut : « J’adresse mes condoléances à mes chers compatriotes kurdes, qui ont toujours joué un rôle important dans la promotion de la culture iranienne. Je présente mes condoléances à tous mes compatriotes, en particulier aux familles Moradi et Hossein-Panahi, et j’espère qu’en tenant dûment compte des différents aspects de la violence judiciaire qui se manifestent sous diverses formes, nous pourrons donner les raisons nécessaires pour éviter toute forme de violence. »

Auparavant, la militante des droits humains Atena Daemi et d’autres prisonnières politiques de la prison d’Evine avaient écrit des lettres et envoyé des messages saluant la résistance des trois prisonniers politiques kurdes exécutés le 8 septembre 2018, malgré les appels de leurs mères et les appels répétés des organisations et défenseurs internationaux des droits humains à annuler leur exécution.

Exit mobile version