Le mois d’août a été marqué par une vague majeure d’arrestations, de détentions et de mauvais traitements de défenseures des droits humains et des droits des femmes, d’avocates spécialisés dans la défense des droits humains et de membres de minorités religieuses.
Cette montée de la répression est considérée comme un point de crise dans la situation des droits humain en Iran et comme une tentative du régime de faire taire toute voix dissidente.
Rassoul Sanaï-Rad, directeur politique des gardiens de la révolution (pasdaran), a admis au début du mois que 28 % des personnes arrêtées lors des manifestations contre le pouvoir étaient des femmes.
« Pour la première fois, 28% des arrestations lors des manifestations étaient des femmes », a déclaré Sanaï-Rad à l’agence Mehr le 15 aout 2018. Evoquant les arrestations de femmes pendant le soulèvement de l’hiver dernier, il a noté : « auparavant, le nombre de femmes arrêtées lors des manifestations était de 5 à 7 %. »
Le 31 août 2018, Human Rights Watch a publié un communiqué de presse appelant à libérer les manifestants emprisonnés, dont 15 femmes, en Iran.
Le communiqué de presse dit notamment : « Les autorités iraniennes devraient abandonner toutes les accusations contre les manifestants pour rassemblement pacifique et libérer les personnes détenues sur cette base. Depuis le 2 août 2018, les autorités ont arrêté plus de 50 personnes lors de manifestations à Téhéran. »
Le 11 août 2018, un journaliste iranien a twitté que lors des manifestations d’août les autorités avaient incarcéré 15 femmes à la prison de Qarchak en banlieue de Téhéran, a déclaré HRW.
Fatemeh Dizaji, Elaheh Bahmani, Khadijeh Kiani-zadeh, Hadisseh Sabouri, Sara Malek-Shirazi et Mojdeh Rajabi font partie des détenues de la prison Qarchak, selon ce journaliste.
La commission des Femmes du CNRI n’a pas confirmé les noms indépendamment, mais ces chiffres doivent être considérés comme un minimum, car le nombre des arrestations et détentions des femmes durant les manifestations d’août est bien plus élevé.
La commission des Femmes du CNRI appelle la communauté internationale, les agences de l’ONU, et en particulier la Haute-commissaire aux droits de l’homme, à prendre des mesures immédiates pour obtenir la libération inconditionnelle des prisonniers politiques et des prisonniers d’opinion, en particulier des femmes, et mettre fin à leurs mauvais traitements en prison.