Soha Mortezaï et Maryam Mohammadi condamnées à 13 ans de détention en Iran

Soha Mortezaï

CNRI Femmes – Soha Mortezaï et Maryam Mohammadi ont été condamnées respectivement à 6 et 7 ans de prison en Iran.

Soha Mortezaï, étudiante diplômée en sciences humaines et secrétaire du Conseil central des étudiants de l’université de Téhéran, a été condamnée à six ans de prison par un tribunal de Téhéran et à deux ans d’interdiction d’adhésion à des partis et groupes politiques.

Soha Mortezaï a été arrêtée à son domicile le 4 janvier 2018 par les forces de sécurité pour s’enquérir du statut des étudiants arrêtés lors des manifestations nationales de décembre-janvier. Simultanément, d’autres étudiantes militantes, dont Neguine Arameshi, Leila Hosseinzadeh, Fa’ezeh Abdipour et Yassamine Mahboubi, ont également été arrêtées. 

Maryam (Massoumeh) Mohammadi, une prisonnière politique de 22 ans de Fereydounkenar, a été condamnée à sept ans de prison à Babol pour “propagande contre le régime”. Le samedi 15 septembre 2018, l’affaire de la prisonnière politique Maryam Mohammadi a été renvoyée devant la Cour suprême. Maryam Mohammadi avait été arrêtée par les forces de sécurité lors des manifestations et du soulèvement national de l’hiver dernier.

Plusieurs autres militantes et prisonnières politiques ont été convoquées ou condamnées ces dernières semaines.

Lors des soulèvements nationaux en Iran en décembre et janvier derniers, au moins 50 personnes ont été tuées et 8 000 autres arrêtées. Selon les statistiques recueillies par la commission des Femmes du Conseil national de la Résistance, au moins 500 femmes ont été arrêtées lors des manifestations et soulèvements de décembre et janvier derniers en Iran.

Rassoul Sana’i Rad, directeur politique des gardiens de la révolution, a mis en avant le rôle des femmes dans les manifestations nationales du mois d’août : « Pour la première fois, 28% des arrestations lors des manifestations étaient des femmes. Se référant aux arrestations de femmes lors des manifestations de l’hiver dernier, il a noté : “Auparavant, le nombre de femmes arrêtées lors des manifestations était de 5 à 7 %.” (Agence Mehr, 15 août 2018)

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