La fille de Nasrin Sotoudeh menacée d’interdiction de visite en prison

la fille de Nasrin Sotoudeh

CNRI – La fille de Nasrin Sotoudeh a été menacée d’être privée de rendre visite à sa mère en prison si elle n’observait pas strictement le voile obligatoire.

La menace a été proférée le 16 septembre, lorsque la fille de Nasrin Sotoudeh, Mehraveh Khandan, et son frère se sont rendus à Evine pour voir leur mère.

Au lieu d’être appelée au parloir, Mehraveh Khandan a été admonestée par le directeur du centre de visite qui lui a dit d’observer strictement le port du voile et le code vestimentaire, faute de quoi elle ne sera pas autorisée à entrer dans le centre. Or, elle était habillée exactement de la même manière que lors des visites précédentes.

« Après une demi-heure d’attente dans le hall des visites, les codétenues (de ma mère) m’ont dit que lorsqu’on lui a demandé de signer une promesse d’observation complète du code vestimentaire, elle s’y est opposée et a ensuite protesté en refusant d’aller aux visites, disant qu’elle ne passerait pas non plus d’appels téléphoniques », a ajouté Mehraveh.

Nasrine Sotoudeh, avocate des droits humains actuellement emprisonnée, a renoncé au droit de visite de sa famille pour protester contre la demande d’un procureur qui lui demande de recevoir des visiteuses en tchador. Mme Sotoudeh a également refusé de signer un engagement écrit stipulant qu’elle porterait ce voile qui la recouvre de la tête aux pieds, ne laissant apparaitre que le visage et les mains.

Les autorités pénitentiaires ont apparemment décidé d’utiliser la question du voile dérogatoire comme une excuse pour faire pression sur ce couple de prisonniers politiques.

Le mari de Nasrin Sotoudeh, Reza Khandan, est également détenu depuis le 4 septembre 2018.

Incarcérée elle-même depuis le 3 juin, Nasrin Sotoudeh est en grève de la faim depuis trois semaines pour protester contre les fausses accusations d’atteinte à la sécurité nationale la visant et le harcèlement de sa famille et de ses amis par les forces de sécurité. Elle a annoncé que jusqu’à la libération inconditionnelle de son mari, elle refusera d’aller à la clinique médicale de la prison pour accepter du sérum ou faire vérifier sa tension artérielle.

Le 9 septembre, sa tension était à 5 et les nouvelles indiquant qu’elle avait perdu connaissance en montant les escaliers ont inquiété sa famille et ses amis.

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