CNRI Femmes – Des agentes de police et de la police montée en Iran ont été déployées pour empêcher les femmes d’entrer dans le stade Azadi de Téhéran afin d’assister à un match le 27 septembre 2018 entre les équipes de Persepolis et d’Esteghlal.
L’agence ROKNA écrivait le 27 septembre : « La police féminine est présente aux portes du stade Azadi pour identifier les supportrices travesties en homme et intervenir en cas de soupçon. »
Selon des informations, 500 caméras de vidéosurveillance ont été utilisées pour identifier et empêcher les femmes d’entrer par les portes. Malgré un contrôle strict, une jeune fille courageuse a pu entrer dans le stade, déguisée en homme pour regarder son équipe favorite.
Le régime iranien interdit aux femmes d’entrer dans les stades pour assister à des compétitions sportives. Les autorités ont souligné à plusieurs reprises cette interdiction.
Concernant l’interdiction faites aux femmes d’entrer dans les stades, l’ayatollah Makarem-Chirazi a déclaré : « Un plan [pour lever l’interdiction] avait déjà été proposé par le gouvernement précédent, mais les dirigeants et les autorités s’y étaient opposées. Malheureusement, tout en étant conscients de cette question, certains cherchent encore à faire approuver cette directive. Mentionner à nouveau ce point nous fera dévier de notre chemin. » (Agence ISNA, 28 novembre 2017)
Le mollah Nouri Hamedani a également tenté de justifier l’interdiction pour les femmes d’entrer dans les stades en disant : « Il n’est pas permis aux hommes et aux femmes d’être présents dans le même événement sportif parce que les femmes n’y portent pas correctement le voile. » (Agence Razavi, 29 novembre 2017)
En mai dernier, plusieurs femmes qui avaient tenté d’entrer dans un stade de Khorramchahr en tenue masculine avaient été identifiées et arrêtées. (Site officiel Aftab, 3 mai 2018)
Le même mois, lors des célébrations de la victoire de l’équipe textile de Qaem-Shahr, une femme qui avait tenté de monter en haut d’un poteau électrique pour voir le stade, avait été injuriée et attaquée par des responsables gouvernementaux.