Michelle Bachelet, la chef des droits humains de l’ONU, condamne l’exécution d’une jeune femme

Michelle Bachelet

CNRI Femmes – La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a condamné l’exécution en Iran de Zeinab Sekaanvand Lokran, une jeune femme accusée d’avoir tué son mari en 2012 à l’âge de 17 ans.

Michelle Bachelet a déclaré que « ses affirmations selon lesquelles elle aurait été contrainte d’avouer le meurtre et qu’elle aurait été victime de violence domestique n’auraient pas été examinées de manière adéquate pendant son procès ».

« L’injustice flagrante dans le cas de Zeinab Sekaanvand Lokran est profondément bouleversante », a déploré la Haut-Commissaire Michelle Bachelet. « Les graves points d’interrogation concernant sa condamnation ne semblent pas avoir été abordés de manière adéquate avant son exécution. Finalement, elle était mineure au moment où l’infraction a été commise et le droit international interdit clairement l’exécution des délinquants mineurs. »

« En tant qu’État partie à la Convention relative aux droits de l’enfant et au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, l’Iran a l’obligation de respecter leurs dispositions et de mettre fin à l’application de la peine de mort aux délinquants mineurs », a tenu à ajouter Michelle Bachelet.

Elle a souligné que le Bureau des droits de l’homme de l’ONU s’oppose à l’application de la peine de mort en toutes circonstances, car aucun pouvoir judiciaire au monde n’est exempt d’erreurs.

Malgré les appels lancés par les rapporteurs spéciaux et le Secrétaire général de l’ONU depuis sa condamnation en octobre 2014, Zeinab Sekaanvand a été pendue le 2 octobre 2018 à la prison d’Oroumieh en Iran avec quatre autres prisonniers.

Forcée au mariage à l’âge de 15 ans, Zeinab Sekaanvand a vécu deux années douloureuses, étant battue tous les jours par son mari. Cette Kurde iranienne de 24 ans, reconnue coupable d’avoir tué son mari violent à l’âge de 17 ans, a déclaré au juge que c’était son beau-frère qui avait commis ce meurtre et qu’il l’avait violée à plusieurs reprises.

Zeinab Sekaanvand est la 84e femme exécutée sous Rohani.

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