Mina Rad a disparu après s’être présentée aux services de renseignements

Mina Rad

CNRI Femmes – Mina Rad a disparu après s’être présentée aux services de renseignement qui l’avaient convoquée. Personne ne sait où elle se trouve.

Mina Rad est une jeune poète de Doroud, dans la province du Lorestan, dans l’ouest de l’Iran. Elle avait déjà été convoquée trois fois et interrogée par les services de renseignements. Elle était constamment appelée par des agents de renseignements et menacée au téléphone.

Le samedi 6 octobre 2018, elle a été convoquée par ces services de la ville de Doroud. Elle s’est présentée et n’est jamais rentrée chez elle.

Mina Rad faisait partie des personnes arrêtées lors des soulèvements de Doroud, l’un des foyers de protestations en janvier 2018. Elle avait été interrogée puis relâchée, mais les services de Renseignement ne cessaient de la harceler au téléphone et de la menacer.

Mina Rad avait déjà été convoquée le 14 juillet 2018, interrogée, intimidée et insultée par les interrogateurs, mais elle avait été libérée le jour même. La dernière fois que Mina Rad a été convoquée, c’était le 6 octobre 2018, date à laquelle elle n’est pas rentrée chez elle.

Le régime iranien a récemment intensifié sa campagne d’arrestation des militants des droits humains et de lourdes peines à l’encontre des personnes arrêtées lors des manifestations de décembre-janvier.

Rien qu’au cours des deux derniers mois le régime a arrêté Hoda Amid, avocate, Najmeh Vahedi et Rezvaneh Mohammadi, militantes des droits des femmes, Zahra Modarreszadeh, militante des droits civils, Hajar Saïdi, Sorayya Khedri, Afsaneh Khorsandi, Neguissa Chahbazi et Sahar Kazemi, militantes kurdes, Soussane Mehrani, 55 ans, Mohaddeseh Mehrani, 50 ans, et Elnaz, 28 ans, parentes de victimes du massacre de 1988.

Le régime a également prononcé des peines allant de 9 mois et 74 coups de fouet à 7 ans pour les étudiantes militantes Parisa Rafi’i, Roya Saghiri, Soha Morteza’i et Maryam (Massoumeh) Mohammadi, Aliyeh Eghdam-Doust, enseignante retraitée, Mahine Taj Ahmadpour, vendeuse ambulante, et Neda Yousefi.

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