Les enseignants organisent des grèves et des sit-in à travers l’Iran

grèves et des sit-in

CNRI Femmes – Les enseignants iraniens ont déclenché des grèves et des sit-in à l’échelle nationale le 14 octobre 2018, à Téhéran et à travers l’Iran. Le mouvement organisé à la suite d’un précédent appel à une grève nationale, s’étend à un plus grand nombre de villes.

Les routiers de camions iraniens ainsi que les marchands des bazars sont en grève depuis des semaines.

Les grèves et les sit-in des enseignants se poursuivront le lundi 15 octobre. Les enseignants vont dans les établissements scolaires mais ne font pas classe et leurs élèves sont libres de rester dans la cour.

Les villes de Téhéran, Machad, Chiraz, Tabriz, Ispahan, Kermanchah, Sanandaj, Saghez, Divandarreh, Kazeroun, Hamedan, Qazvine, Yassouj, Bouchehr, Amol, Ganaveh, Islamabad-e Gharb, Paveh, Torbat-e Jam, Torbat-e Heydarieh et Garmeh se sont, jusqu’ici, associées à la grève nationale et au sit-in des enseignants.

Les enseignants iraniens protestent contre leurs conditions de vie difficiles sous le seuil de pauvreté. Les enseignantes ont participé activement et largement à ces manifestations.

En mai, les enseignants iraniens avaient organisé une manifestation devant les rectorats d’au moins 32 villes. A Téhéran, ils avaient manifesté devant le parlement des mollahs (ou Majlis) et devant l’Organisation du budget et du plan.

En conséquence, une députée s’était élevée contre la répression des protestations des enseignants et contre l’arrestation d’un certain nombre d’entre eux. Le dimanche 13 mai, lors d’une séance publique au Majlis, elle avait déclaré : “Le rassemblement pacifique des enseignants pour protester contre leurs terribles conditions de vie est devenu violent en raison d’une intervention aberrante au mépris de l’article 27 de la Constitution, et un groupe de manifestants a été arrêté”. (Fatemeh Saïdi, l’entreprise publique SalamatNews.com – 13 mai 2018)

Les salaires des enseignants représentent environ un tiers du seuil de pauvreté. La majorité des enseignants qui travaillent sous contrat temporaire perçoivent des salaires encore plus bas, soit un quart du seuil de pauvreté, qui s’élève actuellement à 5 millions de tomans. Néanmoins, des salaires aussi bas sont payés avec des mois de retard.

Des enseignantes et des éducatrices ont participé à au moins 62 actes de protestation entre mars et septembre 2018. L’année dernière, elles ont participé à au moins 88 manifestations pendant toute l’année.

Exit mobile version