Onze femmes dans le couloir de la mort à la prison de Qarchak en Iran

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CNRI Femmes – Onze femmes incarcérées dans le couloir de la mort sont détenues dans des conditions inhumaines à la prison de Qarchak en banlieue de la capitale iranienne.

Les noms de ces onze femmes et la durée de leur détention sont indiqués ci-dessous :

  1. Azam Maleki, 8 ans, accusée du meurtre de son beau-frère et de son neveu ;
  2. Narjesse Taba’i, 3 ans, accusée du meurtre de la seconde femme de son mari ;
  3. Fereshteh Chirazi, 5 ans, accusé du meurtre de sa belle-mère (sœur d’Assadollah Lajevardi, infâme boucher de la prison d’Evine) ;
  4. Tahereh Nouri, 12 ans, accusée du meurtre de son mari ;
  5. Roya Amirian, 14 ans, accusée du meurtre d’un homme la harcelant dans la rue ;
  6. Mahtab Shafi’i, 3 ans, accusée du meurtre de son mari et de sa belle-mère ;
  7. Mahboubeh Rassouli, 7 ans, accusée du meurtre de sa belle-mère ;
  8. Mahnaz Agahi, 7 ans, accusée du meurtre de son mari ;
  9. Soghra Eftekhari, 10 ans, accusée de meurtre lors d’un conflit ;
  10. Eshrat Nazari, 6 ans, accusée du meurtre de son mari ;
  11. Samira Sabziyan.

 

De la liste des accusations, on peut déduire que la plupart de ces onze femmes ont été victimes de violence et de harcèlement. Très probablement, elles ont commis ces meurtres en état de légitime défense. Cependant, selon les lois du régime des mollahs, la femme et la victime qui s’est défendue doivent faire l’objet de procès et de représailles.

Le sort de ces onze femmes emprisonnées dans le couloir de la mort n’est qu’un exemple qui appelle l’attention des organisations internationales de défense des droits de l’homme sur les injustices du pouvoir judiciaire iranien, dans les conditions de détention humaines, et la nécessité d’abolir la peine capitale.

 

Conditions inhumaines à Qarchak

La prison de Qarchak dans l’est de Téhéran, était autrefois un silo d’élevage de volailles. C’est aujourd’hui un centre de détention de prisonnières de droit commun.

En termes d’installations sanitaires et d’accès des détenues à un traitement médical, Qarchak est l’une des pires prisons d’Iran. Il n’y a pas d’eau potable.

Rien qu’au cours du mois dernier, environ 1 000 femmes ont été incarcérées à Qarchak. Nouvelle routine, les personnes arrêtées pour des motifs politiques sont d’abord transférées dans cette prison jusqu’à ce que leur peine soit finalisée.

Des femmes incarcérées à Qarchak après des manifestations ont fait état des conditions de détention dans cette prison. Elles ont dit que les autorités pénitentiaires et les gardiens abusent sexuellement des prisonnières de droit commun. Elles sont maltraitées à tel point que certaines perdent leur équilibre mental.

Dans certains cas, des prisonnières politiques sont envoyées dans cette prison à titre de punition. Le dernier cas étant celui d’Atena Daemi et de Golrokh Iraee. Les autorités pénitentiaires ont été contraintes de reculer et de les renvoyer à la prison d’Evine après leur grève de la faim de 81 jours.

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