CNRI Femmes – Une jeune femme de 20 ans, Lamya Hemadi, a été arrêtée il y a 20 jours par les services de renseignement en Iran et emmenée dans un lieu inconnu. Aucune information n’est disponible à son sujet.
Lamya Hemadi est mariée et vit dans la rue Abuzar à Sousangerd, également connue sous le nom de Dasht-e Azadegan. Elle n’a contacté sa famille qu’une seule fois depuis son arrestation, alors qu’elle ne savait même pas où elle avait été emprisonnée. La famille de Lamya Hemadi est extrêmement préoccupée par sa situation.
Outre Lamya Hemadi, deux autres femmes, Zoudiyeh Afrawi, 55 ans, et Ghaissiyeh Afrawi, 60 ans, habitantes du village d’Albou Afri à Sousangerd, ont également été arrêtées avec leurs fils.
Le régime iranien sévit contre la population d’Ahwaz et des environs, procédant à des dizaines d’arrestations arbitraires depuis le 22 septembre 2018, date à laquelle le défilé de ses forces militaires a été attaqué par des hommes armés. Malgré les enquêtes répétées des familles, aucune information n’a été communiquée sur la situation des personnes arrêtées. Au moins 133 personnes ont été arrêtées à ce jour.
Les arrestations sont arbitraires et sans mandat légal. Les agents de renseignement et les forces de sécurité font des raids dans les maisons tôt le matin ou après minuit, brutalisent les familles et enlèvent la famille.
Gholamreza Shariati, le gouverneur de la province de Khouzestan, avait précédemment affirmé qu’« il n’y a pas d’activistes civils ou d’enfants parmi les personnes arrêtées ». (Agence IRNA, 22 octobre 2018)
Les militants arabes des droits de l’homme ont cependant déclaré que nombre de ceux qui ont été arrêtés, y compris Lamya Hemadi, dont l’arrestation a été confirmée par Gholamreza Shariati, sont des défenseurs des droits civils.
Par ailleurs, les forces de sécurité ont arrêté une autre militante des droits civils, Hakimeh Ahmadi, à son domicile de Marand, dans la province d’Azerbaïdjan oriental, et l’ont emmenée dans un lieu inconnu.