Sharareh Almassi, la 85e femme exécutée en Iran sous Rohani

Sharareh Almassi

CNRI Femmes – Une jeune femme du nom de Sharareh Almassi a été pendue le 13 novembre 2018 à la prison centrale de Sanandaj après cinq ans de détention.

Sharareh Almassi, 27 ans, a été arrêtée et emprisonnée pendant cinq ans pour avoir tué son mari, Kaveh Gholam Veissi, dans une querelle familiale.

Un groupe de militants des droits civils et des droits de l’homme et de militants contre la peine de mort s’est réuni devant la prison centrale de Sanandaj dès 4 heures du matin pour empêcher l’exécution de Sharareh Almassi. Leurs efforts n’ont toutefois pas permis d’arrêter l’exécution. 

Sharareh Almassi est la 85e femme exécutée sous la présidence de Hassan Rohani.

Le mois dernier, une autre jeune femme, Zeinab Sekaanvand, avait été pendue à la prison centrale d’Oroumieh.

La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a publié le 5 octobre 2018 une déclaration condamnant l’exécution de Zeinab Sekaanvand, dans laquelle elle souligne que le Bureau des droits de l’homme des Nations Unies s’oppose à l’application de la peine capitale en toutes circonstances, car tout pouvoir judiciaire, où qu’il soit dans le monde, peut se tromper.

La peine de mort viole les droits de l’homme les plus fondamentaux, le droit à la vie et le droit de ne pas être soumis à la torture et aux peines cruelles, inhumaines et dégradantes. La peine de mort est également considérée comme discriminatoire car elle est souvent appliquée à l’encontre des personnes les plus vulnérables de la société, notamment les pauvres, les minorités ethniques et religieuses et les personnes souffrant d’un handicap mental.

L’exécution est un outil qui aide le régime des mollahs à maintenir sa mainmise sur le pouvoir. Plus de 3 600 personnes ont été exécutées au cours des cinq dernières années sous la présidence de Hassan Rohani. Au cours de la même période, 85 femmes ont été exécutées.

Le régime iranien est le premier bourreau au monde par habitant. Il détient également le record dans l’exécution des femmes et des mineurs. Parmi les raisons qui conduisent à l’exécution des femmes figurent les mariages précoces forcés, la privation du droit au divorce, la violence domestique contre les femmes et la pauvreté.

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