CNRI Femmes – Les femmes mariées en Iran doivent avoir la permission de leur mari et les célibataires ainsi que les jeunes femmes de moins de 20 ans doivent avoir la permission de leur père avant de pouvoir participer à toute randonnée ou excursion dans la nature. Cette instruction a été émise par le conseil de randonnée de la province de Khorassan-Razavi à tous les clubs de la province.
L’agence IRNA a rapporté le 13 novembre que la directive avait été émise le 4 novembre 2018 aux clubs de randonnée.
La directive dit notamment : “Les activités dites sportives, qui se répandent de plus en plus sous prétexte de voyages dans la nature, de randonnées, etc. dans des groupes mixtes et sont considérées comme sources de revenus illégitimes, favorisent la promiscuité morale, le dévoilement des femmes, la diffusion du manque de respect et du libéralisme, ainsi que des relations immorales et illicites entre femmes et hommes, visant la culture et les racines de l’Iran, l’islam et les fondations familiales véritables”.
“Pour respecter l’article 1105 du Code civil ainsi que les décrets religieux des érudits religieux et pour protéger la fondation et les fondements de la famille, il sera exigé des femmes mariées une autorisation de leur mari et des femmes seules et des femmes de moins de 20 ans l’autorisation de leur père (pour participer à ces activités)”. (Agence IRNA – 13 novembre 2018)
La nouvelle a suscité des réactions négatives généralisées dans la société iranienne.
La misogynie est institutionnalisée dans les lois de la dictature religieuse. Le code civil des mollahs dépeint les femmes comme des captives ou des esclaves sexuelles des hommes. Plus précisément, une fillette de neuf ans peut être forcée de se marier sur l’ordre de son père, et elle doit vivre où son “mari” le veut et ne peut quitter la maison, aller au travail ou voyager sans sa permission. L’article 1105 du Code civil stipule : “La famille est dirigée par le mari et la femme ne peut quitter la maison sans l’autorisation du mari”.