La prisonnière politique Atena Daemi refuse de comparaître devant le procureur en Iran

prisonnière politique Atena Daemi

CNRI Femmes – Réagissant à une notification orale des autorités pénitentiaires, la prisonnière politique Atena Daemi a refusé de comparaître devant la 5ème section du Bureau du Procureur d’Evin.

Atena Daemi, détenue la prison d’Evine, a été informée verbalement le 13 novembre par les autorités pénitentiaires qu’elle était convoquée le lendemain au bureau 5 du parquet d’Evine.

La prisonnière politique Atena Daemi ne s’est pas présentée à la convocation en raison du court délai de préavis pour le lendemain, et aussi parce qu’elle n’avait reçu aucune assignation à comparaître.

Dans des cas similaires, de telles convocations ont fini par se transformer en de fausses allégations déposées contre des prisonniers politiques par les autorités pénitentiaires ou les services de renseignement. On ne sait pas pourquoi la prisonnière politique Atena Daemi, qui purge une peine de 15 ans depuis quatre ans, est en prison.

Atena Daemi et deux de ses compagnes de cellule, Golrokh Iraee et Maryam Akbari Monfared, ont été privées de visites familiales pendant trois semaines sur notification orale de la chef du quartier des femmes. Les agents pénitentiaires ont fait valoir que la raison de cette mesure illégale était le conflit verbal des prisonnières, qui criaient des slogans dans la salle de réunion. Les trois détenues politiques ont demandé à voir le verdict et les charges, mais la chef du quartier des femmes a déclaré que l’ordre avait été communiqué verbalement par Chaharmahali, le directeur de la prison et le bureau du procureur, et aucun document écrit n’est disponible.

La prisonnière politique Atena Daemi a proclamé à plusieurs reprises ses positions contre la peine de mort et les mesures de répression en diverses occasions. Dans une lettre datée du 25 mai 2018, adressée aux responsables du régime, elle écrit : “Oui, messieurs, sachez que même si vous avez recours à la violence et à l’oppression, il y en a beaucoup qui préfèrent mourir plutôt que de se soumettre à l’oppression”.

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