Sepideh Moradi se joint à la grève de la faim des femmes soufies

Sepideh Moradi

CNRI Femmes – Sepideh Moradi, une femme soufie incarcérée à la prison de Qarchak en Iran, a entamé une grève de la faim sèche pour soutenir la soufie emprisonnée, Elham Ahmadi.

Le 26 novembre 2018, Elham Ahmadi, a annoncé le début d’une grève de la faim sèche après avoir été privée de visites familiales par le conseil disciplinaire de la prison de Qarchak.

Pour soutenir Mme Ahmadi, Sepideh Moradi a annoncé entamer une grève de la faim par la lettre suivante :

« C’est à présent le troisième jour de la grève de la faim de ma chère sœur Mme Elham Ahmadi et les responsables de la prison et leurs autorités respectives montrent de plus en plus leur nature haineuse. Leur réponse aux demandes légitimes des Derviches est parfois brutale et silencieuse, et parfois se drape dans l’indifférence, ce qui est bien sûr une méthode bien connue dont l’odeur nauséabonde est partout.

Comme j’ai été témoin de la mort de l’humanité à chaque seconde, et que tous les chemins mènent à une impasse à cause de la tyrannie, j’engage une grève de la faim. Et j’espère que Dieu me pardonnera pour tous les moments où j’ai fermé les yeux sur la vérité parce que j’étais trop accaparée par ma propre routine quotidienne. »

Mme Javaher Agha Maleki, 68 ans, grand-mère de Sepideh Moradi, a annoncé une grève de la faim pour protester contre les coups et insultes infligés aux femmes soufies à la prison de Qarchak.

Trois femmes soufies détenues, Shokoufeh Yadollahi, Elham Ahmadi et Sepideh Moradi, ont été attaquées et battues sur ordre du chef de la prison de Qarchak le 26 novembre 2018. Elles avaient demandé la restitution de leurs effets personnels saisis par les autorités pénitentiaires le 13 juin 2018. Or, elles ont été brutalisées par des gardiens.

Les trois femmes soufies ont exigé le retour de leurs biens en raison des conditions insalubres de la prison et des maladies infectieuses qui s’y sont répandues. Mais au lieu de livrer leurs effets personnels, Mohammadi, le chef de la prison de Qarchak, a ordonné de les passer à tabac.

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