Iran : Les étudiants à Téhéran continuent de protester contre la mort de leurs camarades

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CNRI Femmes – Les étudiants de l’Université Azad de la branche des Sciences et de la Recherche de Téhéran ont poursuivi leur protestation le 30 décembre 2018, pour la deuxième journée consécutive sur le campus de la place Danesh.

Les services de sécurité de l’université n’ont pas permis aux étudiants d’avoir des mégaphones et ont proférer des menaces pour les dissuader de manifester.

Les étudiants de l’Université Azad n’ont pas tenu compte des menaces et ont continué leur protestation en marchant et en scandant : “Les étudiants préfèrent la mort à l’humiliation”.

La manifestation portait sur la mort de 10 étudiants de l’université Azad dans un accident de bus qui a aussi fait au moins 28 blessés survenu sur le campus le 25 décembre 2018, en raison de la négligence des autorités.

Un groupe d’étudiants de l’Université Azad, composé principalement de jeunes femmes, était assis par terre en guise de protestation lorsque la voiture de Mohammad Mehdi Tehranchi, le président de l’université, et deux de ses véhicules de sécurité ont foncé sur eux, blessant plusieurs étudiantes. L’une d’entre elle a été gravement blessée à la jambe.

L’agence de presse Borna a publié une vidéo de la scène, admettant que deux étudiants avaient été blessés dans cet incident. Par la suite, le procureur général du régime, Mohammad Jafar Montazeri, a assisté à la manifestation des étudiants de l’université Azad où il a été interrogé, accusé et critiqué par des étudiants en colère.

Dans l’un des discours prononcés lors du rassemblement de protestation, un étudiant a déclaré : “Nous ne céderons pas à l’oppression et à l’humiliation tant que nous serons vivants. Nous nous sommes levés pour dire que nous ne tolérerons plus de telles scènes. Ce n’est pas juste de voir ces choses et de ne pas parler. Nous ne resterons plus silencieux et nous ne serons pas vaincus par de fausses accusations. Notre sang n’est pas différent de celui de nos camarades de classe. Quel est l’avantage de garder le silence ? Nous tiendrons bon jusqu’au bout…”

Un groupe d’étudiants de l’université de Téhéran, de l’université de technologie Amirkabir, de l’université des sciences et de la technologie d’Iran et de l’université de technologie Sharif a également publié une déclaration annonçant leur intention de commémorer le septième jour du décès de leurs camarades lors d’une cérémonie à l’université de Téhéran et de transformer cela en un geste de protestation.

Par ailleurs, les étudiants de l’université Azad, branche médicale, se sont rassemblés devant le parlement des mollahs à Téhéran et ont protesté contre l’annulation des admissions des étudiants inscrits qui les a laissés dans un état indéterminé depuis le 3 octobre 2018. Le 29 décembre 2018, les étudiants du campus international de l’école dentaire de Zanjan se sont rassemblés devant le bureau du président de l’université pour protester contre l’absence de réponse à leurs demandes malgré les frais de scolarité supplémentaires qu’ils ont payés.

Le 30 décembre 2018, les familles des sidérurgistes détenus ont organisé une autre manifestation à l’extérieur du gouvernorat du Khouzistan pour exiger la libération des sidérurgistes détenus. Les filles des ouvriers emprisonnés tenaient des pancartes qui disaient : “Libérez mon père.”

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