CNRI Femmes – Les forces de sécurité en Iran ont fait sortir clandestinement le corps de Zahra Navidpour du bureau de la médecine légale et l’ont enterré en secret dans un petit village.
Le médecin légiste était censé autopsier le corps de Zahra Navidpour pour déterminer les causes de sa mort, mais les forces de sécurité ont dérobé le corps pour l’inhumer en secret dans le village de Tazeh Qaleh (Malik Kandi). Ce village est situé dans le nord-ouest de l’Iran.
Le corps sans vie de Zahra Navidpour a été retrouvé le dimanche 6 janvier 2019 chez sa mère. Elle a ensuite été déclarée morte à l’hôpital.
Le décès suspect de la jeune femme a été annoncée comme un suicide, mais la cause exacte reste à déterminer. La médecine légale devait l’autopsier.
Zahra Navidpour, 28 ans, a été violée à plusieurs reprises par Salman Khodadadi, le député des mollahs pour la bourgade de Malekan, dans la province d’Azerbaïdjan oriental.
Khodadadi avait déjà lancé à Zahra Navidpour au Parlement : “Je vais ordonner qu’on vous tue vous et votre famille du jour au lendemain sans que personne ne le sache.”
Les notes manuscrites, les documents et les plaintes que Zahra Navidpour a laissés révèlent qu’elle avait fait valoir ses droits dans le cadre d’une procédure judiciaire.
Elle avait été menacée à plusieurs reprises par Salman Khodadadi. Dans une lettre adressée au juge, elle avait écrit qu’elle n’avait aucune sécurité et qu’elle avait besoin d’être protégée.
Munie de fichiers audio et de documents prouvant les menaces, Zahra Navidpour a assisté à plusieurs audiences. Le juge, cependant, avait l’intention de l’incriminer. Il avait accusé Zahra de mentir et avait tenté de retourner l’affaire contre elle, tout en essayant de clore le dossier à tout prix.
Zahra Navidpour n’est pas la première femme en Iran à être victime de violences et d’abus sexuels de la part d’officiels du régime, mais elle a été incriminée par le tribunal contre sa propre plainte et a fini par perdre la vie.