Les femmes soufies appellent le directeur de Qarchak à respecter les règles de la prison

Les femmes soufies appellent le directeur de Qarchak à respecter les règles de la prison

CNRI Femmes – Les femmes soufies qui ont été récemment incarcérées en Iran dans le même quartier que des détenues de droit commun de la prison de Qarchak à Varamine, ont écrit une lettre de protestation au directeur de la prison, Mohammadi, le 31 janvier 2019.

Selon le règlement pénitentiaire, l’Organisation des établissements pénitentiaires est tenue de détenir les prisonniers dans des catégories distinctes en fonction des délits commis.

Toutefois, les femmes soufies, condamnées pour des délits liés à la “sécurité nationale”, ont été incarcérées dans le même quartier que des prisonnières condamnées pour des délits de drogue, vol et autres infractions sociales.

Shokoufeh Yadollahi, Elham Ahmadi, Sepideh Moradi, Sima Entessari et Shima Entessari sont détenues dans les conditions les plus difficiles à Qarchak. Trois d’entre elles se trouvaient dans le même quartier que des prisonnières reconnues coupables de délits financiers. Or ces dernières ont été transférées ailleurs et remplacées par des détenues condamnées pour des infractions liées à la drogue, vol et meurtre. Actuellement, les femmes soufies sont en danger pour leur vie.

Shokoufeh Yadollahi, qui a souffert d’une fracture du crâne au moment de son arrestation en raison de violents coups de matraque, souffre de maux de tête chroniques et devrait être détenue dans un environnement propre selon les médecins ; or elle est actuellement détenue avec des toxicomanes.

Les dernières informations indiquent qu’elle a perdu sa capacité de parler à cause de l’inhalation de fumée de drogues et de cigarettes consommées par les autres détenues.

Elham Ahmadi et Sepideh Moradi ont organisé une manifestation le lundi 28 janvier, à l’entrée du hall de la prison, pour exiger des mesures concernant le traitement de Mme Yadollahi.

Les forces de sécurité ont tiré sur Mme Sima Entessari au moment de son arrestation. Un an après la répression, elle a toujours les balles dans sa jambe.

Les femmes soufies ont été humiliées et brutalisées à maintes reprises parce qu’elles se sont plaintes des conditions désastreuses dans la prison de Qarchak et du traitement des détenues par le personnel pénitentiaire. Ils ont également été privés pendant de longues périodes d’appels téléphoniques ou de visites. 

Les femmes soufies ont été arrêtées lors de la répression de la manifestation de la minorité religieuse des derviches de Gonabadi le 19 février 2018 et sont emprisonnées à la prison de Qarchak depuis le 20 février dernier. Chacune d’entre elles a été condamné à cinq ans de prison.

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