Les enseignants en Iran organisent leur quatrième manifestation nationale

CNRI Femmes – Les enseignants et éducateurs iraniens ont tenu leurs manifestations nationales le 14 février 2019 à Machad, Kermanchah, Oroumieh, Ardebil, Sanandaj et Mariva.

Au moment de la rédaction du présent rapport, les manifestations d’enseignants et d’éducateurs iraniens ont eu lieu à Machhad, Kermanchah, Oroumieh, Ardebil, Khorramabad, Sanandaj et Marivan.

Les enseignantes actives et retraitées ont participé activement à cette quatrième série de manifestations nationales, comme elles l’avaient fait précédemment.

Les enseignants et éducateurs iraniens ont exigé le paiement de leurs salaires, la libération des enseignants emprisonnés et la gratuité de l’éducation pour tous les enfants, entre autres.

A Kermanchah, dans l’ouest de l’Iran, des enseignants et des éducateurs ont organisé un grand rassemblement devant le ministère de l’Éducation dans cette ville. Des enseignantes et des éducatrices ont participé activement à cette manifestation. Les manifestants scandaient : « Actifs et retraités, unissez-vous !”

A Sanandaj, les enseignants et les éducateurs portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Il faut pleurer des larmes de sang pour une société dont les enseignants sont emprisonnés. » Les femmes portaient des pancartes qui demandaient une éducation gratuite pour tous les enfants en Iran.

Les rassemblements d’enseignants et d’éducateurs iraniens à Machad, Oroumieh et Marivan se sont également tenus devant les rectorats de ces villes.

Un certain nombre d’enseignants et d’éducateurs ont été arrêtés à Oroumieh, alors que le rassemblement se tenait malgré la présence massive des forces de sécurité qui craignaient la propagation des manifestations. Le nombre de troupes envoyées pour disperser et réprimer la manifestation était supérieur à celui des participants, a déclaré un témoin oculaire.

Les enseignants et éducateurs ont déjà organisé des manifestations, des grèves et des sit-in à l’échelle nationale à trois reprises au cours des mois de mai, octobre et novembre. La grève d’octobre a eu lieu dans plus de 60 villes de 26 provinces.

Les salaires des enseignants en Iran représentent un tiers du seuil de pauvreté, mais la plupart sont embauchés en contrats temporaires et perçoivent des salaires encore plus basque le quart du seuil de pauvreté.

Les enseignants et éducateurs iraniens ont organisé au moins 280 manifestations au cours de l’année écoulée, soit au moins trois fois plus que les 88 manifestations de l’année précédente.