CNRI Femmes – Massoumeh Askari, une enseignante à la retraite emprisonnée dans le quartier des femmes de la prison d’Evine, en Iran, a été condamnée à 5 ans de prison.
Massoumeh Askari avait été arrêtée à Téhéran le 2 août 2019, lors des manifestations nationales de l’été dernier. Elle a été transférée à la prison Qarchak de Varamine (en banlieue de Téhéran) et a été libérée après plusieurs jours. L’enseignante retraitée a ensuite été de nouveau arrêtée par les forces de sécurité en décembre 2018 et incarcérée dans le quartier des femmes de la prison d’Evine après avoir passé un mois en cellule d’isolement de la section 209 des services de renseignement à la prison d’Evine.
Mme Massoumeh Askari a été condamnée à 5 ans de prison par le juge Moghisseh le 18 février 2019, pour « association et collusion » et purge actuellement sa peine à Evine.
Cette enseignante à la retraite est mère d’un adolescent âgé de 14 ans. Elle est son seul tuteur.
Auparavant, les enseignants iraniens étaient descendus dans la rue dans au moins 32 villes du pays le jeudi 10 mai 2018 pour organiser des manifestations. Les forces de sécurité de Téhéran s’était violemment heurtées aux enseignants protestataires, blessant et arrêtant plusieurs enseignants.
Mme Aliyeh Eghdam-Doust, membre du syndicat des retraités (des enseignants), faisait partie des six enseignants arrêtés lors de la manifestation des enseignants à Téhéran le 10 mai. Elle a été condamnée à neuf mois d’emprisonnement et 74 coups de fouet.
Des grèves et des sit-in d’éducateurs et d’enseignants ont également eu lieu les 13 et 14 novembre 2018, et de nombreuses femmes avaient participé activement à ce mouvement de protestation.
Selon le Conseil de coordination de la Guilde iranienne des éducateurs, 12 enseignants ont été arrêtés, 30 enseignants activistes ont été convoqués et interrogés, et plus de 50 messages de menaces ont été envoyés aux enseignants protestataires.
Mme Fatemeh Bahmani, une enseignante militante d’Arak, a été arrêtée le 13 novembre 2018 par les services de renseignement. Mme Vaezi, enseignante, fait également partie des détenus à Chiraz.
Les enseignants ont protesté à plusieurs reprises contre la suppression et l’emprisonnement des enseignants, la détérioration de leurs moyens d’existence, l’inflation et le déclin des capacités d’achat, exigeant l’élimination de la discrimination contre les enseignants retraités et actifs.