Hélène Arfa’i

Hélène Arfa’i

Hélène Arfa’i est née le 23 septembre 1958 dans une famille à faible revenu de Téhéran. En 1975, elle a entrée dans l’enseignement supérieur et a suivi une formation sur la santé et le bien-être des enfants. Au bout de deux ans, elle a commencé à travailler avec les enfants dans les 2e et 5e arrondissements de Téhéran.

Hélène adorait travailler avec les enfants et elle a mis tout son amour et sa passion dans son travail. Elle s’occupait régulièrement d’enfants malades qui n’avaient pas accès aux soins médicaux et les emmenait personnellement chez le médecin et les attendait pendant qu’ils étaient en traitement. Prendre soin d’enfants et les aimer a fait partie de sa vie courte mais productive.

En 1978 et 1979, Hélène Arfa’i a participé aux manifestations contre la dictature du chah et a apporté une aide active pour soigner les blessés. C’était une infirmière bénévole qui achetait personnellement tout qui était nécessaire pour les blessés.

Après le renversement du chah, elle est devenue une sympathisante des Moudjahidine du peuple (OMPI/MEK). Aimant travailler avec les pauvres et les nécessiteux, elle s’est activée dans l’association « Khazaneh », un centre des partisans de l’OMPI dans le sud miséreux de Téhéran où elle faisait de son mieux pour informer les gens sur le véritable visage des religieux au pouvoir et du danger de l’extrémisme et du fanatisme qu’ils prônaient.

Le 21 avril 1981, Hélène Arfa’i a pris part à la manifestation de 150 000 personnes organisée par l’Association des mères soutenant l’OMPI/MEK pour condamner le meurtre de deux adolescentes par des voyous du Hezbollah. Elle a été arrêtée et incarcérée à la prison d’Echratabad où, après une semaine de torture, elle a réussi à prouver son innocence et à obtenir sa libération.

Après la manifestation pacifique de 500.000 personnes à Téhéran le 20 juin 1981 et les rafles massives des partisans de l’OMPI qui ont immédiatement suivi, notamment beaucoup de ses amis, elle a intensifié ses activités de dénonciation du régime mais elle a été arrêtée à nouveau le 23 octobre 1981.

Cette fois-ci, la situation était beaucoup plus grave car le régime exécutait des centaines de jeunes par jour, ce qui avait transformé les prisons en champ de bataille.

Dès son arrestation et avant même d’être emmenée dans l’enceinte principale de la prison, Hélène Arfa’i a été soumise à de graves tortures pendant trois jours consécutifs pour luis extorquer toutes les informations sur ses amis et collègues.

Inutile de dire qu’Hélène Arfa’i n’a jamais donné ces informations et malgré les tortures d’une grande violence, elle n’a donné que des faux noms et de fausses adresses pour que ses amis aient le temps de fuir. Lorsque ses tortionnaires se sont rendus compte de la tromperie, ils ont transféré Hélène du Comité central à la prison d’Evine de Téhéran, où elle a été reçue en personne par Lajevardi, le terrible boucher d’Evine.

Finalement, le 21 décembre 1981, lorsque les interrogateurs et les tortionnaires ont réalisé qu’ils ne pouvaient pas la briser, ils l’ont impitoyablement vidée tout son sang avant de l’envoyer devant le peloton d’exécution.

Le lendemain, la famille et les amis d’Hélène Arfa’i ont appris son exécution lorsque son nom et celui de 19 autres prisonniers politiques de l’OMPI ont été annoncés par la télévision publique et publiés en première page du quotidien Etela’at.

Les 20 prisonniers de l’OMPI ont été enterrés en secret au cimetière de Behecht-e Zahra à Téhéran.

Dans le registre du cimetière de Behecht-e Zahra, où des centaines de pages sont consacrées aux exécutées, il est écrit : Hélène Arfa’i, Section 92, niveau 62, numéro 19

Hélène Arfa’i a vécu une vie courte mais prolifique, comme une comète étincelante qui traverse les ténèbres de l’obscurantisme. Elle a donné l’exemple à une génération de jeunes Iraniennes en quête de liberté et d’un avenir meilleur pour leur pays.

Exit mobile version